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Actualités - CHRONOLOGIE

Ross n'ayant pas réussi à débloquer le processus de paix Albright va rencontrer Arafat et Netanyahu à New York

L’émissaire spécial américain Dennis Ross s’étant contenté d’une nouvelle navette sans aucun résultat tangible, c’est le secrétaire d’Etat Madeleine Albright qui semble devoir prendre le relais. Elle va rencontrer dans le courant de la semaine prochaine à New York le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu pour tenter une fois de plus de débloquer le processus de paix, dans l’impasse depuis de longs mois. «Ils ont demandé à me voir et je les verrai», a déclaré Mme Albright lors d’une conférence au Cernegie Endowment for International Peace, un centre d’analyses et de réflexions de Washington. L’Assemblée générale des Nations Unies entame ses travaux lundi prochain à New York. «La forme et le lieu» restent à décider, a poursuivi Mme Albright. Interrogée sur la mission actuelle de Dennis Ross, Mme Albright a assuré qu’il «avait réalisé quelques progrès». «Nous faisons des progrès constants (...). Nous espérons vraiment que nous pourrons avancer vers un règlement», a-t-elle ajouté. «Nous pensons tous (...) que nous avons besoin d’amener cette phase à une conclusion», a-t-elle expliqué. L’émissaire américain a estimé quant à lui avoir encore du travail à faire, après une rencontre avec M. Arafat, dans la nuit de mercredi à jeudi à Caza. «Nous travaillons encore sur toutes les composantes de notre initiative. Dans certaines parties, il y a eu des progrès et pour d’autres, il y a encore du travail à accomplir», a déclaré M. Ross aux journalistes après cette rencontre de deux heures et demie. «J’ai le sentiment que les deux parties veulent vraiment essayer d’aller de l’avant. Nous voulons poursuivre nos efforts, car la nécessité de changer le climat est impérative», a-t-il poursuivi. M. Arafat a, de son côté, affirmé aux journalistes que «tout est en discussion, et nous continuons ensemble». Il a remercié M. Ross «pour ses efforts visant à promouvoir le processus de paix et à le protéger». Le porte-parole du département d’Etat à Washington, James Rubin, s’est de son côté déclaré sceptique sur une percée dans les efforts de M. Ross pour relancer les négociations israélo-palestiniennes. Il a indiqué que M. Ross «rentrerait à la fin de la semaine», sans doute aujourd’hui vendredi, à Washington pour rendre compte de sa mission au secrétaire d’Etat et au président Bill Clinton et leur «présenter des recommandations sur la suite à donner aux efforts américains». Ross tombe la veste Jeudi, le médiateur US a tombé la veste et dénoué sa cravate pour partir à la rencontre de la population palestinienne de Gaza. Flanqué du colonel Mohammed Dahlane, chef du service de la sécurité préventive dans la bande de Gaza, M. Ross a successivement visité une école, un camp de réfugiés et un centre de soutien aux Palestiniens détenus par Israël. «L’une des raisons pour lesquelles je prends du temps avec vous, c’est qu’à mon avis je n’ai pas rencontré assez les gens», a reconnu M. Ross devant les élèves de l’école secondaire Bashir el-Raïs. «Au bout du compte, nous ne pouvons pas imposer la paix aux Palestiniens et aux Israéliens. C’est à eux de faire la paix directement. Notre objectif est d’aider», a-t-il dit. Un article paru cette semaine dans le quotidien «Hayat al-Jadida», organe officieux de l’Autorité palestinienne, s’en prend à la judaïté de l’émissaire américain et laisse entendre que ses origines pourraient influencer ses positions. L’éditorial compare M. Ross à «Shylock», la stéréotype du juif dans le «Marchand de Venise» de Shakespeare. «Dennis Ross se comporte comme Shylock et s’amuse à imaginer comment il pourrait prendre 3% du corps de sa victime», écrit l’auteur, en allusion aux négociations sur l’ampleur du retrait israélien en Cisjordanie. Le rédacteur en chef du journal a affirmé qu’il n’avait pas approuvé la publication de l’article mais a refusé de le retirer. Apparemment conscient de l’antagonisme qu’il suscite parmi les Palestiniens, M. Ross a inclus dans sa visite de jeudi une tournée à pied dans le camp de réfugiés de Chaati, l’un des endroits les plus pauvres de la bande de Gaza. Il a aussi accepté d’aller voir, depuis le côté palestinien, l’une des petites colonies juives de Gaza dont l’avenir est l’un des principaux problèmes des négociations de paix.
L’émissaire spécial américain Dennis Ross s’étant contenté d’une nouvelle navette sans aucun résultat tangible, c’est le secrétaire d’Etat Madeleine Albright qui semble devoir prendre le relais. Elle va rencontrer dans le courant de la semaine prochaine à New York le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et le chef du gouvernement israélien Benjamin...