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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le président du CSC veut régler le problème afghan sur le modèle de Taëf Chamseddine rejette à son tour la proposition de Sfeir sur Jezzine

Faisant écho au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, a implicitement rejeté hier la proposition du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, concernant une éventuelle neutralité de Jezzine. «La Résistance œuvre en faveur de tous les Libanais, y compris du patriarche Sfeir», a-t-il déclaré à l’occasion d’une conférence de presse tenue au siège du CSC, et consacrée pour l’essentiel à la situation en Afghanistan. A ce sujet, le dignitaire chiite a estimé que «le mouvement des taliban n’incarne nullement un projet national en Afghanistan. Il ne s’agit pas non plus d’un projet sunnite ou musulman. Il s’agit d’une guerre téléguidée par les puissances et par le sionisme international qui cherchent à imposer leur hégémonie sur le monde entier», a-t-il ajouté avant de préciser: «Le mouvement des taliban n’a pas seulement massacré des chiites, mais tous les musulmans, sunnites et chiites ». Et de rappeler que le peuple afghan s’était uni contre l’invasion soviétique avant de se diviser et de sombrer dans la guerre civile. «Il n’y a pas non plus de problème entre l’Iran islamique et l’Afghanistan. Le conflit oppose en effet les musulmans aux taliban», a affirmé le président du CSC avant de lancer un vibrant appel pour que «prennent fin les crimes odieux perpétrés en Afghanistan». «J’appelle mes frères de tous les mouvements islamiques à prendre des mesures urgentes en vue de préserver l’unité de la nation islamique et de sauver ce qui peut l’être encore. Nous avons le devoir de mettre un terme à la rébellion des taliban», a conclu cheikh Chamseddine. Un nouveau Taëf Se prêtant par la suite aux questions des journalistes, le président du CSC a indiqué que «les taliban bénéficient de l’aide des Etats-Unis du moment qu’ils la reçoivent de l’Arabie Séoudite ou du Pakistan». Il a ajouté: «En toute franchise, j’estime que l’Afghanistan a besoin d’un accord comme celui de Taëf qui permettrait au peuple afghan de reconstruire l’Etat. Je ne cherche pas à encourager les ingérences étrangères au monde musulman. C’est donc aux pays islamiques de collaborer en vue de trouver une solution à ce problème», a-t-il dit. En réponse à une question, cheikh Chamseddine a estimé que l’alliance militaire israélo-turque est à l’origine de la détérioration de la situation en Afghanistan. Sur le plan local, le dignitaire chiite a indiqué que si la Résistance contre Israël fut à une époque essentiellement islamique, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Selon lui, Jezzine ne doit être en aucun cas exclu du domaine de la résistance. Il a ainsi rejeté la proposition du cardinal Nasrallah Sfeir concernant la neutralité de la région. «Jezzine est une ville résistante, à l’instar de Bint-Jbeil, Aïtaroun, Khyam et de toute autre région occupée», a-t-il déclaré.
Faisant écho au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, a implicitement rejeté hier la proposition du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, concernant une éventuelle neutralité de Jezzine. «La Résistance œuvre en faveur de tous les Libanais, y compris du patriarche Sfeir», a-t-il...