Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le pouvoir albanais annonce des poursuites contre Berisha

La fièvre est relativement tombée hier à Tirana au lendemain du «coup de force» raté de l’opposition mené lundi par les partisans de l’ex-président Sali Berisha, leader du Parti démocratique albanais. La police pilonne la capitale albanaise et l’armée a récupéré les quelques chars capturés la veille par les manifestants. Le Conseil des ministres a annoncé qu’il allait entamer des poursuites contre Berisha qu’il considère comme «responsable de la tentative de coup d’Etat» et des troubles qui en ont découlé causant la mort de plusieurs personnes. Les responsables du Parti démocratique albanais, barricadés avec quelques centaines de sympathisants dans leurs locaux du centre de Tirana, attendaient fébrilement hier soir, dans une ambiance de veillée d’armes, un éventuel assaut des forces. gouvernementales. Des gamins munis de fusils d’assaut Kalachnikov contrôlent derrière des sacs de sable les principaux accès au siège de leur parti. Dans cette ambiance fébrile, alors que de nombreux militants brandissent des armes, des coups de feu éclatent sporadiquement. Les hommes de Sali Berisha, le chef charismatique de l’opposition, se disent prêts à résister si les forces de l’ordre donnent l’assaut. Berisha ne doit pas croire que nous allons attendre longtemps que les armes soient restituées», a averti hier dans une allocution télévisée le premier ministre Fatos Nano faisant encore monter d’un cran la tension. «Aucune négociation, a-t-il averti, ne peut avoir lieu entre le pouvoir et le PD tant que ce parti n’aura pas rendu l’arsenal d’armes en sa possession».Mariana, une jeune militante, est pessimiste et se déclare convaincue «que des combats vont bientôt éclater». «Le gouvernement veut la guerre civile», affirme-elle. «S’ils viennent, nous nosu défendrons», soutient Geng Pollo, le vice-président du PD. Il considère que l’intervention télévisée de M. Nano est «une véritable incitation au bain de sang» entre Albanais. Il exige sa «démission immédiate». C’est «l’unique solution», ajoute-t-il, pour «rétablir la paix». M. Pollo affirme qu’il ne contrôle pas ses troupes et explique ainsi la présence aux abords du siège du PD, jusqu’à mardi après-midi, de deux chars volés à l’armée lundi. «Nous allons demander à nos hommes de les restituer aux autorités», ajoute-t-il. Sur le balcon du petit bâtiment blanc, des hommes en armes cherchent du regard des francs-tireurs postés, selon eux, sur les toits des immeubles voisins par le ministère de l’Intérieur. Des coups de feu plus rapprochés éclatent et M. Pollo quitte précipitamment son bureau pour se réfugier dans une pièce plus sûre. «Ce n’est pas à nous, explique-t-il, mais au gouvernement de désarmer les gens en armes car depuis le pillage des casernes en 1997 tous les Albanais en ont». Les deux tanks ont été retirés hier soir des abords du siège du Parti démocratique et rendus à l’armée. «Nous n’allons pas nous défendre avec des tanks, la violence n’est pas le recours du PD pour accéder au pouvoir», a déclaré mardi soir M. Berisha à ses sympathisants. Mardi, toute la journée, des convois de véhicules de la police ont sillonné les rues de la capitale afin de bien signifier que les autorités contrôlent la ville. Les voitures, bondées de policiers brandissant par les fenêtres leur fusil d’assaut, passaient en trombe, girophares et sirènes ouvertes. (AFP, Reuters)
La fièvre est relativement tombée hier à Tirana au lendemain du «coup de force» raté de l’opposition mené lundi par les partisans de l’ex-président Sali Berisha, leader du Parti démocratique albanais. La police pilonne la capitale albanaise et l’armée a récupéré les quelques chars capturés la veille par les manifestants. Le Conseil des ministres a annoncé qu’il...