Le nouveau barème scolaire qualifié de catastrophe pédagogique par les comités des sciences humaines

Un nouveau barème scolaire et un nouveau système d’évaluation des examens officiels des cycles complémentaire et secondaire ont été mis au point par le Centre national de recherche et de développement pédagogique (CNRDP). Ils ont été qualifiés de «catastrophe pédagogique» par les comités des sciences humaines des examens officiels. Ces comités ont en effet publié une étude dans laquelle ils ont exprimé leur crainte que «les personnes influentes ne déclarent que ce nouveau système a reçu l’approbation de tous les experts et pédagogues, alors que selon nous, l’application de ce système risque de plonger tout le secteur de l’enseignement, notamment secondaire, dans une crise, voire une catastrophe pédagogique». Les comités citent dans leur étude plusieurs raisons qui rendent ce système peu crédible: — L’absence d’une règle qui détermine les proportions entre les barèmes des matières principales et ceux des matières secondaires. — Le déséquilibre dans les barèmes accordés aux matières: à titre d’exemple, les sciences sont enseignées à raison de quatre heures par semaine dans la section économique, et elles comptent pour trente points. Le barème reste le même pour la section littéraire, alors que la matière est enseignée pendant trois heures seulement. — Le total des notes, 300 points, reste inchangé pour toutes les sections, sans souci pour les différences entre elles. A titre d’exemple, le barème de littérature arabe dans la section littéraire est passé de 60 à 50 simplement pour préserver le total de 300. — Le grand déséquilibre entre les barèmes des matières jugées principales et des autres considérées secondaires. Cela aura pour effet de désintéresser les élèves de ces matières qui sont pourtant essentielles pour leur formation intellectuelle. Afin d’éviter «la crise qui ne manquera pas de frapper le secteur de l’enseignement», les comités suggèrent de prendre en considération plusieurs principes et remarques: — D’une part considérer toutes les matières comme étant essentielles à la formation d’un individu et calculer les barèmes en conséquence. — Respecter les distinctions entre les différentes sections. — Ne pas considérer la période d’enseignement secondaire comme une période de spécialisation. En d’autres termes, ne pas dépasser la proportion de 2/5 entre la note principale et la note secondaire. Si une matière ne compte que pour très peu de points, elle n’a donc pas lieu d’être enseignée. — Préserver l’importance des matières principales afin d’éviter que les élèves ne puissent réussir par leur seule compétence dans les matières secondaires. Pour cela, il faudrait déterminer un minimum de 7/20 dans la matière principale, faute de quoi l’élève devrait repasser son examen, quelle que soit sa moyenne générale.