Ouverture d'une enquête sur la mafia des voitures de luxe volées importées au Liban

L’avocat général près le Parquet financier, Ahmed Takieddine, a chargé les services compétents de la brigade criminelle d’enquêter au sujet de l’affaire des voitures de luxe volées, et écoulées au Liban. M. Takieddine a demandé aux services concernés d’identifier les noms des «personnes influentes et personnalités politiques» ayant acquis des véhicules de ce type, et de s’assurer du fait que le montant des taxes et des douanes payées équivaut à la valeur réelle des véhicules introduits. Il a demandé en outre aux services concernés de vérifier si des voitures de ce type se trouvent toujours dans la zone franche, ainsi que les noms de leurs importateurs. Poursuites Par ailleurs, le procureur général près la Cour d’appel de Beyrouth, Abdallah Bitar, a engagé des poursuites contre un Libanais, Mohammed Nayef Abdel Hussein, pour vol de voitures à l’étranger, falsification de papiers et écoulement de ces voitures au Liban. L’homme avait été arrêté le 8 septembre au magasin de vente de pneus qu’il possède à Mousseitbé, sur base d’un mandat délivré par Interpol-Ottawa (Canada), qui l’accuse d’avoir volé non moins de douze voitures au Canada et aux Etats-Unis, où il possède depuis 1991 un établissement de vente de voitures d’occasion. Certaines de ces voitures volées, dont la trace n’a pas été retrouvée, ont été vendues au Liban, d’autres dans des Etats du Golfe, croit savoir Interpol. La valeur des voitures volées a été estimée à environ un million de dollars. Pour sa part, Mohammed Hussein a nié que les dix voitures introduites au Liban par ses soins aient été volées.