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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a reçu Souha Béchara au palais de Baabda Hraoui : la résistance ne doit pas se limiter à une seule fraction (photos)

Le président Elias Hraoui a reçu hier après-midi au palais de Baabda la militante communiste Souha Béchara libérée jeudi dernier par «l’Armée du Liban-Sud» après dix ans de détention à la prison de Khiam. La rencontre a eu lieu en présence, notamment, de la Première Dame, Mme Mona Hraoui, du père de Souha, du secrétaire général du Parti communiste, M. Fouad Dahrouj, et de plusieurs responsables du PCL. Souha Béchara a remis à cette occasion au chef de l’Etat un cadeau symbolique qu’elle avait elle-même fabriqué de manière artisanale au cours de sa détention. Prenant la parole devant la délégation communiste, le président Hraoui a notamment mis l’accent sur la nécessité d’appuyer la résistance anti-israélienne et d’accorder la priorité à «la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest». «Jusqu’à la libération de notre terre, nous nous devons de soutenir la résistance de toutes nos forces, a notamment déclaré le chef de l’Etat. Cette résistance fait honneur aux Libanais. Elle ne devrait pas se limiter à une seule fraction. Tous les Libanais doivent y participer». Le chef de l’Etat a, d’autre part, dénoncé ceux qui tentent de «confondre l’action de la résistance et le terrorisme». Il a indiqué dans ce cadre que lors d’un entretien qu’il avait eu il y a près de deux ans avec le président Bill Clinton, il avait demandé au chef de la Maison-Blanche pourquoi il acceptait de recevoir les anciens combattants de la résistance française alors que dans le même temps, il qualifie «les résistants libanais de terroristes». Le président Hraoui a, d’autre part, souligné qu’il avait refusé une aide humanitaire que lui proposait le président Clinton. «J’ai dit au président américain que d’autres pays avaient sans doute besoin de cette aide humanitaire plus que nous, a précisé le chef de l’Etat. J’ai souligné à son intention que le Liban avait plutôt besoin de son aide pour libérer son territoire et pour obtenir l’application de la résolution 425». S’adressant ensuite à Souha Béchara, le président Hraoui a déclaré: «Nous sommes fiers parce que vous avez eu le courage d’accomplir l’action que vous avez menée. Vous êtes un exemple pour tous ceux qui désirent être résistants». Et le chef de l’Etat de poursuivre: «A travers vous, je m’adresse à tous les jeunes pour leur dire que la guerre que nous avons subie était la guerre des autres sur notre territoire. De nombreux jeunes ont été trompés. Un ou deux pour cent d’entre eux se sont laissés entraîner dans une politique qui ne servait nullement l’intérêt du Liban». Après avoir souligné que «la route est encore longue avant la libération», le président Hraoui a relevé que «le Liban est aujourd’hui le seul pays qui mène une résistance dans le monde arabe, et nous en sommes fiers». Prenant à son tour la parole, le secrétaire général du PCL a rendu un vibrant hommage au président Hraoui, soulignant que son rôle est «un rôle avant-gardiste sur le plan officiel». De son côté, Souha Béchara a improvisé un mot de circonstance dans lequel elle a mis l’accent sur le soutien du président Hraoui à la résistance anti-israélienne. Appel de deux organisations des droits de l’Homme Signalons, par ailleurs, que l’Association des droits de l’homme et du droit humanitaire et les Nouveaux droits de l’homme — section Liban ont publié hier un communiqué conjoint soulignant que la libération de Souha Béchara est «le fruit des efforts déployés pendant de nombreuses années par les militants des droits de l’homme aussi bien sur le plan local qu’international». Après avoir applaudi à la libération de Souha Béchara, l’Association des droits de l’homme et du droit humanitaire et les Nouveaux droits de l’homme ont souligné que «l’opinion publique internationale devrait prendre en considération le fait que des centaines de prisonniers libanais sont encore détenus depuis plusieurs années dans les prisons israéliennes et syriennes, sans aucun jugement». «Ces prisonniers attendent que l’on mette fin à leur drame, ont souligné les deux associations dans leur communiqué conjoint. Nous demandons à cette occasion à toutes les instances gouvernementales et non gouvernementales, libanaises et internationales, d’œuvrer en vue d’obtenir la libération de tous les prisonniers libanais détenus en Israël ou en Syrie». Pas de «marché», affirme Lahd Il convient d’indiquer que dans une déclaration faite à Marjeyoun, le chef de «l’Armée du Liban-Sud», le général Antoine Lahd, a déclaré hier n’avoir subi aucune pression ni conclu de marché pour libérer Souha Béchara. «Les Français m’ont demandé de la libérer, je l’ai fait pour des raisons purement humanitaires. Je n’ai subi aucune pression de quiconque ni conclu de marché avec qui que ce soit», a-t-il affirmé lors d’une interview à la Middle East Television, une chaîne américaine privée qui émet depuis la zone occupée. «Aucune pression n’a non plus été exercée sur les membres de ma famille qui résident en France et renouvellent régulièrement chaque année leur permis de résidence», a-t-il souligné. Il a en outre indiqué qu’«Israël n’a joué aucun rôle» dans la libération de la jeune femme, qui avait tenté de l’assassiner par balles il y a dix ans. Le porte-parole du Quai d’Orsay, qui a annoncé que la France était «intervenue» pour la libération de Souha Béchara, a souligné l’avoir obtenue «sans aucune contrepartie».
Le président Elias Hraoui a reçu hier après-midi au palais de Baabda la militante communiste Souha Béchara libérée jeudi dernier par «l’Armée du Liban-Sud» après dix ans de détention à la prison de Khiam. La rencontre a eu lieu en présence, notamment, de la Première Dame, Mme Mona Hraoui, du père de Souha, du secrétaire général du Parti communiste, M. Fouad Dahrouj,...