Les libanais ne peuvent espérer influer sur le cours des évèments déplore le vice-président des Kataëb

Le communiqué publié hier par le service d’information du parti Kataëb a indiqué que «le bureau politique s’est réuni au domicile du chef du parti, M. Georges Saadé actuellement en état de convalescence». Le communiqué indique par ailleurs que c’est le vice-président du parti, M. Mounir Hajj qui a présidé la réunion du conseil central tenue au siège du parti à Saïfi. M. Hajj a expliqué aux membres du parti présents à cette réunion que «le sort de l’élection présidentielle est loin d’être déjà tranché» ce qui d’après lui «est contraire à la nature même de l’échéance». Le vice-président du parti explique cet état de choses par le fait que «rien dans la constitution libanaise ne prévoit le moindre délai pour une candidature au poste de chef de l’Etat», et qu’ «aucune majorité n’arrive à se dégager à la Chambre pour présenter son candidat avec un programme politique clair». «Pour cela et tant qu’aucune candidature n’est obligatoire et en l’absence de délais à respecter, et tant que nous n’avons pas une majorité parlementaire capable d’avoir son propre candidat et son programme de gouvernement, les choses resteront telles quelles au Liban, perpétuant ainsi une tradition que notre pays a toujours connue depuis son indépendance», a expliqué M. Hajj à son auditoire. Il a ajouté: «Vu tout ce qui précède il ne reste plus aux Libanais que la possibilité de disserter sur le profil du nouveau président, sans grand espoir de pouvoir influer sur le cours de événements, car plus l’opinion publique se déclare en faveur de l’un ou l’autre des candidats pour ses qualités appréciables plus les chances de ce dernier de se voir élu à la première magistrature du pays s’amenuisent». Par ailleurs, M. Hajj a parlé devant ses camarades de la situation au Liban-Sud «où la tension risque de durer» mais «avec de moins en moins de danger de voir Israël mener une opération d’envergure tendant à élargir la zone de sécurité qu’il occupe dans cette partie du Liban». «Les pressions exercées sur l’Etat hébreu ont été assez dissuasives et l’éventualité d’une grande opération militaire au sud Liban a été évitée pour le moment, mais elle reste toujours possible tant qu’Israël n’a pas renoncé à convoiter les terres et les eaux libanaises», a conclu M. Hajj.