Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Abou Rizk menace d'une escalade si l'échelle des salaires n'est pas appliquée

Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, Elias Abou Rizk, fait de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public son actuel cheval de bataille, menaçant de recourir à des grèves et des manifestations si celle-ci n’est pas appliquée. Il l’a confirmé hier encore à l’issue d’un entretien avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani. En visite chez le dignitaire sunnite à la tête d’une délégation de la CGTL, M. Abou Rizk a mis en garde contre une éventuelle annulation de l’effet rétroactif des nouveaux salaires des fonctionnaires. Selon lui, une telle décision serait notamment préjudiciable à tous ceux qui ont pris leur retraite au cours des trois denières années. Quant à la date de l’application de la nouvelle échelle, M. Abou Rizk s’est montré évasif en déclarant: «Impossible de savoir si elle sera mise en application au cours de l’actuel ou du prochain mandat présidentiel. Nous sommes en pourparlers à ce sujet avec le gouvernement et l’Assemblée nationale». D’autre part, le chef de la centrale syndicale a évoqué avec cheikh Kabbani le problème des travailleurs étrangers au Liban. Il a demandé au gouvernement de mettre un terme à «l’anarchie» qui prévaut dans ce domaine. Plus précisemment, M. Abou Rizk estime que l’Etat devrait cesser d’accorder des permis de travail aux travailleurs étrangers. Les permis de séjour ne devraient plus être renouvelés, ajoute-t-il, pour des raisons de sécurité. M. Abou Rizk a rappelé dans ce cadre que le réseau de trafiquants de drogue récemment démantelé dans la région de Dora comprenait quatre travailleurs étrangers. Pour le président de la CGTL, le problème se pose également sur le plan économique dans la mesure où les devises fortes sortent du pays et que les travailleurs étrangers remplacent les Libanais dans les usines et les sociétés. Par ailleurs, en réponse à une question concernant l’association des industriels qui propose d’entamer un dialogue avec la CGTL, M. Abou Rizk a souligné la nécessité d’organiser des réunions qui regrouperaient le gouvernement, les syndicats, le patronat dans son ensemble, «et non seulement l’association des industriels», a-t-il précisé. Enfin, M. Abou Rizk a insisté sur un réajustement des salaires dans le secteur privé.
Le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban, Elias Abou Rizk, fait de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public son actuel cheval de bataille, menaçant de recourir à des grèves et des manifestations si celle-ci n’est pas appliquée. Il l’a confirmé hier encore à l’issue d’un entretien avec le mufti de la République, cheikh...