Des réfugiés palestiniens ferment le bureau de l'UNRWA à Saïda

Des réfugiés des camps palestiniens de la région de Saïda ont fermé hier les bureaux de l’Office des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans la ville, pour protester contre la diminution de ses prestations. Des dizaines d’habitants de camps d’Aïn el-Héloué et Miyé Miyé ont investi le bureau de l’UNRWA à Saïda, demandé aux fonctionnaires d’abandonner leurs postes et mis en garde contre sa réouverture. Ils se sont assis dans la rue, devant l’immeuble abritant le bureau de l’UNRWA, encadrés par des membres des Comités populaires, qui rassemblent des représentants de toutes les formations palestiniennes. «Nous entendons ainsi protester contre la diminution des services offerts au peuple palestinien qui est soumis à un véritable siège, dont le maintien risque de provoquer une explosion sociale», a déclaré le secrétaire des Comités, Ad Maqdah, qui a en outre accusé les fonctionnaires de l’UNRWA au Liban de «corruption» et de «vols». La diminution des prestations de l’UNRWA porte notamment sur les frais d’hospitalisation et les fournitures scolaires. Conditions précaires Près de la moitié des 360.000 Palestiniens du Liban, originaires des territoires sur lesquels Israël a été créé en 1948, vivent dans des conditions particulièrement précaires dans douze camps de réfugiés disséminés à travers le Liban. L’UNRWA est chargée d’organiser l’aide des Nations Unies à quelque 3,5 millions de réfugiés palestiniens répartis entre le Liban, la Jordanie, la Syrie et la Bande de Gaza. Le commissaire exécutif de l’UNRWA, Peter Hansen, avait tiré la sonnette d’alarme en mars sur la situation financière de son organisation, soulignant qu’il manquait 85 à 90 millions de dollars pour ses activités. En juin, les pays donateurs avaient accordé une aide spéciale de 15 millions de dollars à l’UNRWA destinée à aider en priorité à la réhabilitation de logements, à l’éducation, à la formation professionnelle et aux besoins des réfugiés palestiniens au Liban. (AFP)