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Actualités - CHRONOLOGIE

Téhéran choisit la prudence dans son contentieux avec les étudiants en théologie Les taliban auraient tué les onze diplomates iraniens disparus en Afghanistan

Tandis que Rafsandjani affirmait vouloir faire preuve de «prudence» dans la crise avec les taliban (VOIR PAGE 8), l’Iran exprimait hier son inquiétude après avoir pris connaissance d’informations selon lesquelles onze diplomates et un journaliste iraniens qui ont disparu en Afghanistan le mois dernier, lors de la chute de Mazar-i-Sharif, auraient été tués par les taliban. «Selon des informations non confirmées, les diplomates et le journaliste iraniens sont devenus des martyrs», écrit l’agence officielle IRNA. «Un mois après (leur) arrestation, les informations sur leur état sont contradictoires et, pour certaines, inquiétantes», a-t-elle ajouté. Selon Amnesty International, les douze Iraniens ont été tués lors de l’offensive des taliban contre Mazar-i-Sharif, bastion des forces de l’opposition afghane, dans le nord du pays. Des milliers de civils auraient également été exécutés lors de la chute de la ville, le 8 août dernier. Citant des témoins, l’organisation de défense des droits de l’homme, basée à Londres, précise que les corps des diplomates ont été laissés pendant deux jours dans les locaux du consulat iranien, avant d’être inhumés dans une fosse commune. Le chef des taliban, le mollah Mohammad Omar, a également déclaré que les Iraniens «sont probablement morts». Téhéran accuse les autorités de Kaboul de retenir en otage plusieurs dizaines de ses ressortissants, dont des chauffeurs de camions, après leur offensive victorieuse dans le nord du pays. Les taliban ont reconnu détenir une trentaine de chauffeurs, mais ils nient farouchement avoir capturé les diplomates et le journaliste. La tension entre l’Iran chiite et l’Afghanistan sunnite est à son comble, au moment où quelque 70.000 soldats iraniens sont massés à la frontière entre les deux pays pour effectuer des manœuvres. «Le gouvernement (iranien) essaye de résoudre le problème des disparus avec sagesse et prudence», a toutefois déclaré l’ancien président iranien Akbar Hashemi Rafsandjani, qui reste une personnalité politique influente du pays. «La patience et la persévérance des familles des otages iraniens en Afghanistan aident les autorités à prendre des décisions judicieuses», a-t-il ajouté, selon le quotidien Ettelaat. Les taliban ont mis en garde Téhéran, dimanche, contre une agression contre l’Afghanistan, se disant prêts à «verser leur sang» pour repousser toute incursion iranienne. L’Iran soutient l’alliance de l’opposition aux taliban, qui comporte plusieurs mouvements chiites. Comme les Nations Unies, les autorités de Téhéran continuent de considérer le gouvernement du président déchu Burhanuddin Rabbani, chassé de Kaboul en 1996, comme la seule autorité légitime en Afghanistan. Seuls trois pays — le Pakistan, l’Arabie Séoudite et les Emirats arabes unis — ont reconnu le régime de Kaboul. (Reuters, AFP)
Tandis que Rafsandjani affirmait vouloir faire preuve de «prudence» dans la crise avec les taliban (VOIR PAGE 8), l’Iran exprimait hier son inquiétude après avoir pris connaissance d’informations selon lesquelles onze diplomates et un journaliste iraniens qui ont disparu en Afghanistan le mois dernier, lors de la chute de Mazar-i-Sharif, auraient été tués par les taliban. ...