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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre français toujours dans le coma Interrogations sur l'état de santé de Chevènement

L’état de santé du ministre français de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, dans le coma depuis cinq jours, «s’est amélioré dans les dernières 48 heures», ont annoncé hier les médecins militaires, alors que des interrogations se multipliaient sur la gestion de cet accident opératoire. Selon le bulletin de l’hôpital du Val-de-Grâce publié lundi après-midi, «un cap important a été franchi avec la sortie de la phase de choc proprement dite» et «toutes les défaillances viscérales vitales sont actuellement en voie de régression». Pour les médecins militaires, il faut désormais faire une «évaluation plus fine de l’état neurologique» et établir «la date et les modalités du sevrage des appareils d’assistance» du ministre âgé de 59 ans. M. Chevènement avait été victime d’un choc allergique à un produit anesthésique, entraînant un arrêt cardiaque de près d’une heure, mercredi, alors qu’il devait être opéré de la vésicule biliaire. Le journal «Le Monde» affirmait hier que les milieux gouvernementaux, y compris l’entourage du premier ministre socialiste, Lionel Jospin, s’estimaient insuffisamment informés par l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de son état. Les médecins indépendants, de leur côté, faisaient valoir qu’il fallait attendre l’élimination des substances anesthésiantes avant d’entamer des examens par scanner ou résonance magnétique nucléaire, pour voir si certaines zones du cerveau sont touchées. Aucune indication n’ayant été fournie par les médecins militaires sur la nature de ce coma, des spécialistes ont relevé que le pronostic des comas prolongés est mauvais, sauf lorsqu’ils sont dus à un traumatisme crânien. Quant aux éventuelles atteintes au foie et aux fonctions rénales causées par le choc allergique au curare, une composante de l’anesthésie, et l’arrêt cardiaque, ils ont affirmé que celui-ci a forcément entraîné une intoxication massive du foie. Le président-délégué du parti de M. Chevènement, le Mouvement des citoyens (MDC), Georges Sarre, a voulu couper court à toutes les supputations, affirmant lundi que «seul le directeur» du Val-de-Grâce pouvait «s’exprimer utilement, sérieusement et complètement». «C’est un sujet si complexe que les profanes que nous sommes n’ont pas qualité et compétence pour faire preuve d’optimisme ou de pessimisme», a ajouté M. Sarre. Celui-ci a estimé que M. Allègre faisait «allusion simplement au bon sens». Le gouvernement avait décidé, dès le lendemain de l’accident de M. Chevènement, de le remplacer pendant son absence par son collègue de l’Outre-Mer, Jean-Jack Queyranne. Cette décision extrêmement rare, la dernière remonte à 1979, donnait une indication sur la gravité de son état. Ministre-clé du gouvernement, M. Chevènement est en charge des dossiers aussi sensibles que la sécurité, l’immigration, la situation en Corse ou les réformes institutionnelles. (AFP, Reuters)
L’état de santé du ministre français de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, dans le coma depuis cinq jours, «s’est amélioré dans les dernières 48 heures», ont annoncé hier les médecins militaires, alors que des interrogations se multipliaient sur la gestion de cet accident opératoire. Selon le bulletin de l’hôpital du Val-de-Grâce publié lundi après-midi,...