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Actualités - CHRONOLOGIE

A la veille de l'arrivée de Dennis Ross dans la région Le fossé reste profond avec les israéliens, affirme Arafat (photo)

A la veille de l’arrivée demain mercredi dans la région du médiateur américain Dennis Ross, les chances d’un rapprochement des positions israélo-palestiniennes apparaissent encore très aléatoires, sinon très éloignées. Les Palestiniens ont en effet douché l’optimisme répandu par Israël sur les chances d’une percée dans le processus de paix. «Il n’y a pas d’accord (et) le fossé reste profond», a ainsi affirmé le président Yasser Arafat à la presse à Ramallah. M. Arafat était interrogé sur des informations de la presse israélienne faisant étant d’un projet d’accord israélo-palestinien sur un retrait partiel en Cisjordanie, qui aurait été rédigé après des rencontres bilatérales secrètes. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a encore réitéré hier son espoir qu’un accord sur un retrait partiel en Cisjordanie pourrait être conclu lors de la visite du médiateur américain Dennis Ross, attendu mercredi à Jérusalem. «J’espère bien» qu’un accord pourra être obtenu, a déclaré M. Netanyahu à la presse à l’issue d’un entretien avec le premier ministre turc Mesut Yilmaz à Jérusalem. «Je pense que M. Ross peut nous aider», a ajouté le chef du gouvernement israélien. M. Arafat a cependant estimé, à propos de la mission de M. Ross, que «tout dépend(ait) de M. Netanyahu», dont l’intransigeance bloque le processus de paix. Ce dernier a annoncé à la presse avoir informé par téléphone hier le président égyptien Hosni Moubarak de la «phase cruciale» actuelle du processus de paix avec les Palestiniens. Il a ajouté qu’il allait envoyer au Caire deux de ses proches collaborateurs qui donneront au chef de l’Etat égyptien des détails sur l’avancée des négociations relatives à un nouveau retrait israélien de Cisjordanie. «J’ai mis au courant M. Moubarak de la phase cruciale du processus de paix dans laquelle nous nous trouvons et nous avons décidé l’envoi au Caire d’une délégation de la présidence du Conseil car il est important d’obtenir un soutien régional en cette période critique», a affirmé M. Netanyahu. Selon la présidence du Conseil israélien, le secrétaire du gouvernement, M. Danny Naveh, et le conseiller politique du premier ministre, M. Uzi Arad, seront dépêchés au Caire. Ils doivent y faire un rapport «plus détaillé» sur les pourparlers israélo-palestiniens, a-t-on précisé. Le porte-parole de M. Netanyahu, M. David Bar-Illan, a affirmé que les deux hommes se rendront au Caire peut-être avant l’arrivée dans la région de M. Dennis Ross, le médiateur américain, attendu mercredi. Selon la radio publique citant des sources politiques à Jérusalem, «l’Egypte a le pouvoir d’influencer les Palestiniens pour qu’ils assouplissent leurs positions». Les Etats-Unis proposent depuis des mois à Israël d’évacuer 13% de la Cisjordanie, ce qui a été refusé jusqu’à présent. Un négociateur palestinien, M. Hassan Asfour, a expliqué que le «projet d’accord» dont a fait état la presse israélienne n’était en fait qu’un document résumant la position israélienne dans les pourparlers. «Ce qui a été présenté était un papier reflétant la position israélienne à l’égard de l’initiative américaine et la direction palestinienne l’a rejeté, car il ne traitait que d’un aspect de l’initiative et en ignorait les autres», a affirmé M. Asfour. Selon la presse israélienne, le document en question stipule qu’Israël évacue 13% de la Cisjordanie mais que les prérogatives palestiniennes seraient strictement limitées dans 3 des 13%, où une «réserve naturelle« serait décrétée. M. Asfour a accusé les Israéliens de répandre de fausses informations. «Ce qui a été publié récemment sur une entente concernant l’acceptation (par Israël) de l’initiative américaine est une des manipulations politiques de Netanyahu», a-t-il dit en ajoutant que «certains milieux américains jouent à ce jeu» (des Israéliens). M. Asfour a réitéré que tout accord devrait laisser la porte ouverte à un retrait militaire israélien ultérieur en Cisjordanie, et a souligné que les Palestiniens insistaient toujours pour obtenir un gel de la colonisation juive dans les territoires occupés. «Les Palestiniens vont dire à M. Ross que tout accord devra inclure une acceptation claire par Israël de l’application de la troisième phase du redéploiement et d’un engagement à stopper les actions unilatérales, notamment la colonisation», a-t-il dit. Les accords d’Oslo sur l’autonomie prévoyaient trois retraits successifs israéliens hors des zones rurales de Cisjordanie, le dernier devant être achevé à la mi-1998. Aucun n’a pour l’instant été mis en œuvre. Selon M. Asfour, un éventuel accord avec Israël devrait en outre inclure «un calendrier pour appliquer les questions de l’accord intérimaire (d’autonomie) laissées en suspens», notamment la mise en service d’un aéroport et d’un port dans la bande de Gaza. (Reuters)
A la veille de l’arrivée demain mercredi dans la région du médiateur américain Dennis Ross, les chances d’un rapprochement des positions israélo-palestiniennes apparaissent encore très aléatoires, sinon très éloignées. Les Palestiniens ont en effet douché l’optimisme répandu par Israël sur les chances d’une percée dans le processus de paix. «Il n’y a pas...