Présidentielle : l'attentisme prendrait fin cette semaine

L’attentisme (apparent) qui a marqué ces derniers temps le dossier de la présidentielle prendra fin vers le milieu de cette semaine, à la faveur du retour du chef du Législatif Nabih Berry à Beyrouth, au terme d’un séjour d’agrément en Italie. Le président de la Chambre devrait entamer avant le week-end prochain une série de concertations parlementaires au sujet de la date de l’élection présidentielle et de l’opportunité d’un éventuel amendement de l’article 49 de la Constitution. Cet amendement a pour but — s’il a lieu — de permettre, le cas échéant, l’élection à la Première Magistrature de fonctionnaires de première catégorie. Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Emile Lahoud, est, à l’évidence, le premier concerné par un tel amendement. Les concertations que le chef du Législatif s’apprête à entreprendre pourraient dépasser le cadre parlementaire pour englober les principaux pôles d’influence du pays, notamment les chefs spirituels et les forces vives du pays non représentées au Parlement (plus particulièrement certains partis politiques). C’est à l’issue de cette série de contacts que la date de l’élection présidentielle sera vraisemblablement fixée. Selon des sources proches du pouvoir, cette élection (qui devrait avoir lieu entre le 24 septembre et le 24 octobre) pourrait être organisée à une date relativement rapprochée afin d’éviter que le pays soit entraîné dans des tiraillements, des surenchères et des manœuvres diverses susceptibles d’accroître encore davantage le malaise politique sur la scène locale. L’ensemble de ce dossier a sans doute été largement discuté au cours de la rencontre que le chef du gouvernement Rafic Hariri a eue samedi dernier à Damas avec le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam. Le ministre de l’Information Bassem el-Sabeh et le ministre d’Etat chargé des Affaires financières Fouad Siniora ont assisté à une partie de ces entretiens qui ont duré cinq heures et qui ont été entrecoupés d’un déjeuner.