M.A. Beydoun accuse Hariri de vouloir s'arroger de nouvelles prérogatives

M. Mohamed Abdel Hamid Beydoun, député de Tyr, a renouvelé ses critiques à l’encontre du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, mais sans le nommer. Il l’a notamment accusé de chercher à s’arroger le maximum de prérogatives. Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Beydoun s’est dit étonné de ce que «personne n’ait tiré les leçons des catastrophes qui se sont abattues sur le Liban», lorsque les personnes se sont arrogé toutes les prérogatives au lieu de laisser les institutions fonctionner normalement. Le député d’Amal a reproché à M. Hariri sans le nommer de chercher, «après avoir reconnu ses erreurs et demander pardon au peuple, à violer l’accord de Taëf en réclamant une réforme» politique. Selon M. Beydoun, la réforme escomptée par M. Hariri repose sur les points suivants: — Donner au chef du gouvernement toute la latitude dans le choix de son équipe ministérielle. — Accorder au gouvernement le droit absolu de dissoudre la Chambre. — Réduire la durée du mandat du président de la Chambre. — Accorder des pouvoirs exceptionnels au Conseil des ministres. Selon M. Beydoun, ce programme de réformes «est de nature à miner les bases de Taëf et à ramener le pays à la case départ pour ce qui est de l’application des principes de la participation (de toutes les parties) au Pouvoir et de la dynamisation de l’économie». «La réforme ne commence pas dans les bureaux de presse; elle ne commence pas non plus par une offensive latente contre l’accord de Taëf ou par l’inauguration d’un lieu aussi somptueux que le Grand Sérail dont on veut qu’il devienne un lieu de pèlerinage», a-t-il déclaré.