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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Lewinsky : Clinton tente d'apaiser son camp en présentant des excuses (photo)

Le président américain Bill Clinton a dû présenter ses excuses vendredi pour l’affaire Lewinsky, dans l’espoir d’apaiser les attaques de son propre camp qui l’ont rattrapé à Dublin, où il était venu prêcher la consolidation de la paix en Irlande du Nord. Pour la première fois depuis le début de l’affaire qui empoisonne son mandat, le président américain s’est déclaré «désolé», et même «profondément désolé». «J’ai déjà dit que j’avais commis une grave erreur», a affirmé le président, pressé de questions par les journalistes au deuxième jour de sa visite officielle au nord et au sud de l’Irlande. «Je n’ai rien à ajouter de plus sinon que je ne peux être en désaccord avec quiconque voudrait exprimer des critiques sur une situation dont j’ai déjà dit qu’elle était «inappropriée» et «pour laquelle je suis indéfendable». Le président tentait ainsi de répondre aux critiques, jeudi, de trois sénateurs de son propre camp, les démocrates Joseph Lieberman, Bob Kerrey et Patrick Moynihan, qui lui ont reproché publiquement devant le Sénat d’avoir menti sur sa liaison avec l’ex-stagiaire à la Maison-Blanche. «Je suis très déçu et personnellement en colère» contre le président, qui a avoué sa liaison le 17 août, avait même affirmé l’influent sénateur Lieberman, considéré comme une «autorité morale» aux Etats-Unis après ses prises de position sans concession sur le financement des campagnes électorales. Tout en affirmant qu’il comprenait les déclarations du sénateur, Bill Clinton n’en a pas moins à nouveau refusé de considérer les conséquences politiques de ses aveux. Interrogé sur l’éventualité d’une motion de censure, une hypothèse évoquée par le sénateur Lieberman, il a affirmé qu’il «ne devait pas porter de commentaires sur ce point alors (qu’il est) en voyage à l’étranger». «D’après ce que j’ai compris, il n’y a pas eu de décision prise ni de position clairement établie. Je ne veux pas créer un problème là où il n’y en aurait pas», a-t-il ajouté. Son entourage a ajouté qu’il avait été «dur pour lui d’entendre les critiques de ses amis», qu’il les «prenait en considération» et devait «répondre aux critiques». Mais «la question de sa démission ne se pose pas», a ajouté son porte-parole Michael McCurry en réponse aux questions des journalistes. L’affaire Lewinsky avait déjà rattrapé Bill Clinton à Moscou alors qu’il s’efforçait tout au long de son premier voyage à l’étranger depuis les aveux de la faire oublier, en affichant un couple uni avec son épouse Hillary qu’il ne manque pas de citer dans chacun de ses discours. Mais, avant l’attaque de son propre camp, le président s’était soustrait en Russie aux demandes d’excuses officielles. Il s’était contenté, comme il l’avait déjà fait le 17 août dernier, de dénoncer l’enquête menée par le procureur indépendant Kenneth Starr, qui prépare pour le Congrès le dossier à charge contre lui, en vue d’une éventuelle destitution. Ses excuses faites, M. Clinton a poursuivi sans sourciller sa visite en Irlande, où les liens ancestraux de la république avec les Etats-Unis, terre d’émigration où vivent 40 millions d’Irlandais de souche, ainsi que ses efforts pour le processus de paix lui assuraient un accueil chaleureux. Mais, en dépit des efforts de son entourage pour souligner «l’importance» du voyage présidentiel pour l’Irlande du Nord, l’affaire Lewinsky a éclipsé ses nouveaux appels en faveur de la consolidation de la paix, quatre mois après l’accord historique obtenu entre catholiques et protestants le 10 avril dernier. Le président américain a appelé le chef du gouvernement nord-irlandais David Trimble et le leader du Sinn Fein, l’aile politique de l’IRA, Gerry Adams, à se rencontrer en face-à-face. Une rencontre envisagée pour la première fois par les protestants qui considéraient il y a quelques mois encore Gerry Adams comme un «terroriste». Il devait aussi encourager les entreprises américaines, très nombreuses en république d’Irlande, à miser sur la paix en Ulster et à investir dans le nord de l’île. Actuellement, 500 entreprises américaines sont implantées dans la république et seulement une centaine dans le nord.
Le président américain Bill Clinton a dû présenter ses excuses vendredi pour l’affaire Lewinsky, dans l’espoir d’apaiser les attaques de son propre camp qui l’ont rattrapé à Dublin, où il était venu prêcher la consolidation de la paix en Irlande du Nord. Pour la première fois depuis le début de l’affaire qui empoisonne son mandat, le président américain s’est...