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Actualités - CHRONOLOGIE

Clôture du sommet de Durban : l'impossible unité des non-alignés

Les non-alignés devaient adopter tard dans la nuit de jeudi à vendredi leur rapport final, à la clôture de leur VIIe sommet à Durban, le dernier du siècle, qui a donné lieu six jours durant à d’intenses tractations. Ce document final, qui deviendra la «Déclaration de Durban», a été préparé par les experts et les ministres des Affaires étrangères depuis samedi et parachevé jeudi, a indiqué le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères Marco Boni. Mais il devait encore être adopté dans son intégralité par les dirigeants présents, qui représentent plus d’une centaine des 114 pays membres du Mouvement des non-alignés (MNA), parfois rivaux. Ces derniers ont défilé depuis deux jours à la tribune du sommet en dépassant largement dans l’ensemble les sept minutes qui leur étaient imparties, au grand dam des organisateurs sud-africains. «Nous essayons de les contraindre à raccourcir leur discours», a indiqué une source gouvernementale sud-africaine. Ce n’est qu’après son adoption formelle que sera connue la teneur du document final du sommet, qui devait examiner quelque 350 résolutions couvrant les principaux sujets de préoccupation des non-alignés, dont le nucléaire, la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU et des institutions monétaires internationales, les nombreuses crises internationales qui opposent des pays membres, la globalisation de l’économie mondiale et le poids de la dette. Mais les non-alignés, traversés de courants contraires et souvent hostiles, ont du mal à parler d’une seule voix. La question nucléaire a fait l’objet des plus vifs débats après les essais perpétrés par les deux frères ennemis que sont l’Inde et le Pakistan. A cet égard, l’amertume de l’Inde transparaissait clairement jeudi, les non-alignés lui ayant contesté le droit de se proclamer «puissance nucléaire» comme elle entend le faire. En outre, elle a très mal réagi à la référence du président Nelson Mandela, mercredi lors de son discours inaugural, à la très sensible question du Cachemire, qui a fait l’objet de trois guerres entre New Delhi et Islamabad depuis 1948. Le président sud-africain Nelson Mandela avait alors proposé au sommet des non-alignés d’aider à une solution au conflit. Lui répondant jeudi à la tribune du sommet, le premier ministre indien a violemment pris à partie cette proposition de l’Afrique du Sud et lui a conseillé de rester en dehors de cette affaire «strictement bilatérale». «Il n’y a pas place pour l’implication d’une troisième partie», a prévenu Atal Behari Vajpayee. L’Afrique du Sud s’est directement impliquée ces derniers jours pour tenter de réduire les nombreuses divergences indo-pakistanaises, dont le nucléaire, et faire progresser les travaux, a révélé le secrétaire général du sommet Jackie Selebi. Nelson Mandela, dont le pays a pris la présidence du mouvement pour trois ans, a tenu pour sa part d’innombrables entretiens bilatéraux dont nombre ont été consacrés à la crise en République démocratique du Congo (RDC, ex Zaïre), également largement évoquée à la tribune du sommet, notamment, par les chefs d’Etat africains concernés. Ce conflit a fait, en outre, l’objet d’une réunion de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, 14 pays) jeudi matin, également présidée par Pretoria.
Les non-alignés devaient adopter tard dans la nuit de jeudi à vendredi leur rapport final, à la clôture de leur VIIe sommet à Durban, le dernier du siècle, qui a donné lieu six jours durant à d’intenses tractations. Ce document final, qui deviendra la «Déclaration de Durban», a été préparé par les experts et les ministres des Affaires étrangères depuis samedi et...