Présidentielle : la candidature de Harb suscite des réactions positives Le député du Liban-nord estime, toutefois que ses chances d'accéder à la première magistrature sont minimes

L’annonce officielle jeudi par le député Boutros Harb de sa candidature à la présidence de la République a suscité des réactions positives de plusieurs parlementaires qui ont estimé que cette démarche va revitaliser la vie politique dans le pays. C’est d’ailleurs dans ce cadre que M. Harb a placé sa candidature. Dans une déclaration rapportée par l’Agence d’information «Akhbar Loubnane», le député a estimé que ses chances d’accéder à la première magistrature de l’Etat sont «minimes». «Mon but est de redynamiser le jeu démocratique et le programme que j’ai annoncé reflète mes convictions, a-t-il dit. Il faut passer de l’Etat-ferme à l’Etat des institutions et ma candidature est l’expression d’une volonté populaire. Je déploierai tous les efforts nécessaires pour empêcher que les Libanais soient marginalisés dans le processus de prise de décision. Nous refusons que cela se passe ainsi et je vais proposer la création d’une commission nationale pour débattre de cette question». M. Marwan Farès, député de Baalbeck-Hermel, a également estimé que M. Harb «n’a pas de grandes chances» d’être élu à la tête de l’Etat. «Toutefois, a-t-il ajouté, sa candidature vise à revitaliser la vie démocratique et parlementaire qui constitue un des droits légitimes du peuple libanais». Selon lui, les élections présidentielles seront «libres, parce que nul ne peut hypothéquer le pouvoir de décision de la Chambre. C’est une pratique démocratique qui est au centre du système parlementaire libanais». M. Maurice Fadel a, de son côté, estimé que M. Harb «n’a pas enfreint la règle car la constitution et le document de Taëf lui accordent le droit» de présenter sa candidature. M. Michel Pharaon, député de Beyrouth, a pour sa part déclaré que la démarche de M. Harb «est le début du renforcement de la vie politique». «Le prochain président doit poursuivre le processus du changement parce que nous vivons avec beaucoup d’indifférence cette grave échéance, a-t-il dit. M. Harb a pris une grande décision nationale qui constitue un premier pas sur la voie du salut». M. Abdo Bejjani a déclaré que la démarche de son confrère «va replacer le jeu démocratique dans son cadre naturel». «Tous les maronites qui ambitionnent de briguer la présidence de la République doivent faire acte de candidature», a-t-il dit. M. Salah Haraké, proche du président de la Chambre, M. Nabih Berry, s’est contenté de dire que tout Libanais peut présenter sa candidature dans les délais fixés par la constitution. Enfin, M. Tammam Salam, député de Beyrouth, a estimé que la démarche de M. Harb reflète d’une manière «courageuse» la pratique de la démocratie. Il a toutefois indiqué qu’«il est trop tôt pour prendre position au sujet des candidats à la présidence».