Invité à déjeuner par l'archevêque maronite de Beyrouth Hariri estime que la présidentielle aura lieu début octobre (photo)

Invité d’honneur à un déjeuner offert par l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, au siège estival de l’archevêché, à Aïn Saadé, le premier ministre Rafic Hariri a estimé que l’élection présidentielle aurait lieu au début du mois d’octobre. Selon des sources proches du palais Koraytem, il aurait réitéré son désir de demeurer à la tête du Conseil des ministres. Devant les hôtes du prélat maronite, il s’est toutefois prononcé pour un gouvernement restreint de 16 ou 24 ministres. D’autre part, concernant les prochaines législatives, M. Hariri a marqué sa préférence pour l’adoption d’un découpage électoral sur la base des cazas ou des six mohafazats. Dans un discours prononcé à cette occasion, le chef du gouvernement a mis l’accent sur les principes qui font l’unanimité dans le pays, à savoir: «Une nation arabe, libre, indépendante, au sein de laquelle la dignité de tous les citoyens est respectée. Le Liban est le pays des grandes valeurs humaines, des libertés, des droits de l’homme, du dialogue et de la reconnaissance mutuelle», a ajouté le chef du gouvernement. S’adressant à M. Hariri, Mgr Matar avait déclaré auparavant: «Nous luttons avec vous pour la libération du Sud et le rétablissement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire. C’est ainsi que le Liban retrouvera sa vocation prestigieuse dans son environnement et dans le monde», a-t-il dit. Etaient présents à ces agapes: le ministre Michel Eddé, les députés Nabil Boustani, Ghassan Matar, Pierre Daccache, Habib Hakim, Chaker Abou-Sleiman, Abdo Bejjani, Jean Ghanem; M. Pierre Hélou, président de la Ligue maronite; les évêques Khalil Abinader, Roland Abou-Jaoudé, Youssef Béchara et Tanios Khoury. Répondant à Mgr Matar, le premier ministre a fait part de son inquiétude du fait de l’occupation d’une partie du territoire et des agressions permanentes perpétrées par Israël. «La patrie mérite que l’on déploie pour elle tous les efforts possibles», a-t-il dit, faisant référence dans ce cadre à l’Exhortation apostolique qui appelle les laïcs à participer activement à la vie politique du pays. Auparavant, dans la journée, le président Hariri avait reçu les représentants des sociétés qui ont exécuté les travaux de rénovation du grand sérail. Il a rendu hommage au «magnifique travail artistique» accompli par ces sociétés et s’est déclaré d’autant plus fier de cette réalisation qu’elle est l’œuvre de sociétés libanaises. Prenant la parole au nom de ces sociétés, M. Nazih Najem a indiqué qu’environ 3.000 personnes ont participé à la restauration de l’édifice. Puis, le chef du gouvernement a reçu le président et les membres du Conseil constitutionnel qui se sont entretenus avec lui du congrès des conseils constitutionnels francophones qui aura lieu à Beyrouth les 11 et 12 septembre prochain.