Clinton a repris les cadeaux faits à Monica Lewinsky

Le président Clinton a repris les cadeaux qu’il avait offerts à Monica Lewinsky. Il l’a fait en décembre dernier. A l’époque, sa secrétaire personnelle Betty Currie avait rendu visite à la jeune fille dans son appartement. Auparavant, au téléphone, elle lui avait dit: «Je crois que vous avez quelque chose pour moi». Dans sa déposition de jeudi devant le «Grand Jury», l’ancienne stagiaire à la Maison-Blanche a déclaré, selon le «New York Times», qu’elle supposait que la secrétaire de M. Clinton faisait allusion aux cadeaux. De fait, elle est repartie avec les cadeaux que le chef de l’Exécutif lui avait faits. Betty Currie, qui a déjà comparu devant le «Grand Jury», devrait y revenir une nouvelle fois. La presse relève à ce propos que cela s’est passé en décembre dernier, soit avant que la jeune fille ne soit citée à comparaître dans le cadre du procès Paula Jones. Lors de sa déposition de jeudi — la seconde en l’espace de quelques jours et, a-t-elle espéré, la dernière —, Monica Lewinsky a donné de nouveaux détails sur la nature des rapports sexuels qu’elle a eus à la Maison-Blanche avec le président, selon le «New York Times». Elle a affirmé que M. Clinton lui avait caressé la poitrine et le sexe à plusieurs reprises lors de rencontres à la Maison-Blanche. L’ancienne stagiaire a contredit lors de cette seconde apparition devant le «Grand Jury» le témoignage fait lundi par le président, affirmant que leurs relations sexuelles étaient allées bien au-delà de ce que le président avait reconnu, a rapporté de son côté la chaîne de télévision NBC. Lors de sa déposition dans l’affaire Paula Jones en janvier dernier, Bill Clinton avait nié toute relation sexuelle avec Monica Lewinsky sur la foi d’une définition de la relation sexuelle qui impliquait sa participation active. Lundi soir, M. Clinton avait publiquement reconnu avoir entretenu une «relation qui n’était pas convenable» avec Mlle Lewinsky mais, selon la presse américaine, aurait refusé dans sa déposition de livrer tout détail sur cette relation afin d’éviter d’être accusé de parjure. Selon NBC, Monica Lewinsky a notamment visionné, pendant les cinq heures de son interrogatoire, l’enregistrement du témoignage du président et été longuement interrogée sur certains points précis. Enfin, selon le «Times», le procureur indépendant a obtenu un élément permettant d’établir l’empreinte génétique du président américain afin de déterminer si l’empreinte est identique à celle relevée sur une des robes de Monica Lewinsky. Citant un conseiller de la présidence, le «Times» indique que Bill Clinton a donné une empreinte d’ADN en fin de semaine dernière avant de témoigner devant le «Grand Jury». Jeudi, le témoignage de Monica Lewinsky, très attendu par la presse américaine, a été quelque peu éclipsé par les représailles américaines contre des présumées bases terroristes en Afghanistan et au Soudan en réponse aux attentats à la bombe des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie.