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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Soutien mesuré et tardif de Paris

Le premier ministre Lionel Jospin a défendu la «nécessité de combattre le terrorisme» partout dans le monde, ajoutant qu’on pouvait «comprendre que des grandes nations frappées dans leur chair ne puissent pas rester insensibles». Il a toutefois souligné la volonté de la France de voir ce terrorisme combattu «selon les règles du droit international, parce que c’est ainsi qu’on sera le plus efficace». Interrogé sur la différence de ton entre la «compréhension» française et le «soutien» britannique, M. Jospin, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec son homologue Tony Blair, en France, a répondu que cela «s’appelait la libre expression». «Elle existe pour la presse et elle existe pour les nations», a-t-il ajouté en refusant de faire plus de commentaires. Dans le monde arabe, l’Egypte a réagi avec réserve, estimant «nécessaire que le Conseil de Sécurité prenne les décisions adéquates, conformément à la charte de l’ONU pour faire face au terrorisme, l’anéantir, demander des comptes à ceux qui y sont impliqués et déterminer la responsabilité des pays qui aident les terroristes», ainsi que l’indique un communiqué officiel. L’Autorité palestinienne, qui compte sur Washington pour faire pression sur Israël en vue de relancer le processus de paix, a choisi de ne pas réagir à chaud. «Nous attendons que la situation se clarifie avant de nous prononcer», a déclaré M. Nabil Abou Roudeina, conseiller du président palestinien Yasser Arafat. La Jordanie a qualifié de «déraisonnable» la riposte américaine et proclamé sa préférence pour le «dialogue comme moyen de régler les problèmes». Dans le Golfe, les monarchies arabes n’ont pas encore réagi. L’Iran, qui se déchaînait il y a encore quelques jours par des mots parfois injurieux contre les taliban, a préféré dissimuler sa satisfaction, condamnant les frappes américaines. «Cette action est en violation des lois internationales et de la souveraineté de ces pays», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mahmoud Mohammadi, dans une première réaction officielle. «Il n’y a aucun doute que les taliban sont protégés par les Américains», a affirmé de son côté l’ayatollah Ahmad Janati, qui intervenait comme imam de la prière hebdomadaire de vendredi devant plusieurs milliers de personnes à l’université de Téhéran. «Quel que soit le prétexte, les Américains ont attaqué un pays islamique et tué des musulmans innocents», a dit l’ayatollah Janati, qui n’a pas du tout mentionné lors de son prêche la crise opposant l’Iran aux taliban. Après avoir exprimé son «indignation» et accusé les Etats-Unis d’avoir, lors de l’attaque contre l’Afghanistan, fait six morts sur son territoire, le Pakistan a fait marche arrière et fait état d’informations incorrectes au sujet d’un missile qui serait tombé par erreur sur son sol. Le premier ministre Nawaz Sharif a cependant condamné les frappes US, dans un entretien téléphonique avec le président Bill Clinton. M. Sharif a déclaré au chef de l’Exécutif US, selon une source officielle pakistanaise, que «l’action unilatérale des Etats-Unis constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’Etats indépendants».
Le premier ministre Lionel Jospin a défendu la «nécessité de combattre le terrorisme» partout dans le monde, ajoutant qu’on pouvait «comprendre que des grandes nations frappées dans leur chair ne puissent pas rester insensibles». Il a toutefois souligné la volonté de la France de voir ce terrorisme combattu «selon les règles du droit international, parce que c’est ainsi...