Arrivée de 200 libanais de l'ex-Zaïre

Quelque 200 Libanais qui ont pu fuir les troubles en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), sont arrivés hier à l’aube à Beyrouth, à bord d’un avion nigérian affrété par les responsables de la colonie libanaise en RDC. Il s’agit du deuxième vol de rapatriement de Libanais de l’ex-Zaïre, après celui du week-end dernier qui transportait près de 350 personnes, également à bord d’un avion nigérian. La plupart des passagers du vol d’hier qui se sont exprimés à leur arrivée à Beyrouth se sont plaints du «laxisme» des autorités libanaises face à la situation des émigrés depuis l’éclatement des troubles en RDC. Ils ont notamment réclamé que l’ambassade du Liban à Kinshasa soit mieux équipée à l’avenir. Un des arrivants a même souhaité que la chancellerie soit dotée d’une ... ligne téléphonique. Pour sa part, le directeur général du ministère des Emigrés, Haytham Jomaa, présent à l’AIB pour accueillir les arrivants, a indiqué à la presse que l’absence de communications entre l’ambassade du Liban et l’extérieur était à l’origine du problème. Il a en outre assuré que les responsables de la colonie n’avaient pas demandé aux autorités libanaises d’affréter des avions pour transporter ceux qui désiraient quitter l’ex-Zaïre, précisant que le vol d’hier pouvait transporter jusqu’à 250 passagers. Le fait qu’il n’y en a eu que 200 prouve, selon lui, que de nombreux Libanais sont désireux de rester en RDC en dépit des hostilités afin de protéger leurs biens. Selon les arrivants, il y aurait encore sur place entre 350 et 400 Libanais, sur un total de quelque 2.500 avant le début des troubles. La plupart des rapatriés, originaires du Liban-Sud, ont regagné hier en journée leurs villages dans cette région.