E. Sacre dément avoir participé à un mouvement de rébellion contre Lahd

Le chef des Gardiens du Cèdre, Etienne Sacre, établi dans la bande frontalière au Liban-Sud, a formellement démenti hier avoir participé d’une manière ou d’une autre à une tentative de rébellion menée par des officiers de l’Armée du Liban-Sud (ALS) contre le chef de cette milice, le général Antoine Lahd. Dans un communiqué transmis par fax, le bureau de presse de M. Sacre affirme que ce dernier «n’a participé ni de près ni de loin à aucun mouvement politique ou militaire visant à renverser» le général Lahd, et que la relation qui unit les deux hommes est «solide» et se fonde sur «l’avenir commun au service de la cause libanaise». Sans démentir expressément les informations sur ce mouvement de rébellion, le bureau de presse du chef des Gardiens du Cèdre estime que «l’implication de M. Sacre dans ce roman tragi-comique est l’œuvre de services de renseignements connus qui cherchent à ébranler la stabilité intérieure dans la bande frontalière». Notre correspondant à Hasbaya et dans la Békaa-Ouest Saïd Maalaoui avait fait état en début de semaine de ce mouvement de rébellion qui se serait produit en juillet dernier. Selon lui, des dizaines d’officiers de l’ALS originaires de Kleyaa, près de Marjeyoun, se sont regroupés avec leurs hommes dans ce village dans le but de marcher sur le quartier général de la milice à Marjeyoun, et d’y capturer le général Lahd. Leur objectif, précisait notre correspondant, était de substituer au général un conseil de commandement dont les décisions seraient prises par vote. Notre correspondant, se basant sur des informations policières et des témoignages qui ont filtré de la zone occupée bien après les faits, avait ajouté que les officiers rebelles avaient reçu le soutien d’un certain nombre de responsables militaires israéliens, de M. Sacre, et probablement du chef d’état-major de l’ALS, le colonel Karamallah Saïd. Alerté par d’autres responsables israéliens, le général Lahd a finalement fait échec à la tentative mais les Israéliens lui ont interdit de prendre des sanctions disciplinaires à l’encontre des conspirateurs, rapportait notre correspondant.