Pilonnage et raids aériens se poursuivent au sud Menaces israéliennes d'attaques contre les forces syriennes et les intérêts économiques au Liban

Après la mort d’un soldat israélien au Liban-Sud, tué mercredi dans une attaque du Hezbollah, deux dirigeants israéliens ont menacé de représailles les intérêts économiques du Liban et les forces syriennes déployées dans ce pays, à chaque fois qu’un soldat israélien y serait tué. «Nous devons porter atteinte aux intérêts économiques et aux infrastructures du Liban, notamment ses réseaux électriques et de transports, à chaque fois qu’un de nos soldats est tué dans ce pays», a déclaré hier à la radio israélienne le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, Uzi Landau. M. Landau a aussi mis en garde les 35.000 militaires syriens déployés au Liban: «Si nos soldats sautent sur des mines ou dans l’explosion de bombes télécommandées, les jeeps syriennes peuvent sauter de la même façon». Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani, avait de son côté également appelé mercredi à des représailles contre les infrastructures du Liban pour chaque soldat israélien tué dans ce pays. Sur le terrain, cinq attaques ont visé hier, sans faire de victimes, l’armée israélienne et ses alliés dans la zone qu’elle occupe au Liban-Sud, entraînant une riposte de l’armée israélienne. L’artillerie israélienne a pilonné les environs des villages situés face au lieu de l’attaque, tirant au total plus de 300 obus, qui ont notamment causé des débuts d’incendies, selon la police libanaise. En milieu de soirée, l’aviation israélienne a en outre bombardé le massif de l’Iqlim el-Touffah, un fief du Hezbollah. Lors du raid, le troisième en 24 heures, des chasseurs-bombardiers ont largué deux missiles air-sol sur les environs de Mlita, un hameau situé sur les hauteurs de ce massif, a précisé la police sans faire état de victimes. Tard en soirée, une source sécuritaire a annoncé qu’au moins deux militaires israéliens ont été blessés jeudi soir dans une attaque du Hezbollah. Sur un autre plan, Israël a accusé l’armée libanaise d’espionner ses troupes au Liban-Sud à l’aide d’agents recrutés parmi l’Armée du Liban-Sud selon un document de la Cour suprême parvenu jeudi à l’AFP. Le procureur de la Cour supérieure de justice d’Israël, Malichaël Balas, s’est récemment opposé à la libération de deux miliciens de l’ALS en estimant qu’ils avaient espionné les mouvements de l’armée israélienne pour le compte de l’armée libanaise, selon ce document.