Evoquant les motifs de sa démission Le président de l'Ordre des pharmaciens : j'ai lutté huit mois et demi en vain

Michel Abella, président de l’Ordre des pharmaciens, a confirmé hier sa démission, déplorée par le député Ismaïl Succariyé. Il a précisé qu’il avait présenté sa lettre de démission vendredi dernier et que sa décision était irréversible. «J’ai essayé de contrôler la situation pendant huit mois et demi et j’ai perdu quatorze kilos, mais en vain», a-t-il dit. M. Abella a refusé de donner les raisons exactes de sa démission, déclarant que des explications plus précises seront fournies dans un communiqué qui paraîtra la semaine prochaine. A la question de savoir si la démission devait être considérée comme une sorte de défaite, M. Abella a dit: «Au contraire, la défaite aurait été de persévérer dans une situation d’impuissance. J’ai voulu, à travers mon acte, donner l’exemple à tous ceux qui ont une responsabilité publique dans le pays parce que, malheureusement, il est de bon ton chez nous de s’accrocher au poste, quel que soit le prix à payer». Commentant la démission du président de l’Ordre des pharmaciens, M. Issam Bou Ajram, vice-président de l’Ordre, a dit: «En tant qu’Ordre des pharmaciens, nous comprenons la décision de M. Abella et considérons que les «raisons de santé urgentes et contraignantes» invoquées dans la lettre de démission sont le motif réel de sa décision. Il était cependant normal que M. Abella, comme toute personne ayant une charge publique dans une institution marquée par des années de guerre, soit confronté à des difficultés, surtout qu’il est également directeur du campus de l’USJ». Il faut noter que c’est le vice-président de l’Ordre qui assure l’intérim du président après la démission de ce dernier. L’élection d’un nouveau président doit se faire dans les six semaines qui suivent la démission.