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Actualités - CHRONOLOGIE

Monica Lewinsky comparaît de nouveau aujourd'hui devant le grand jury Pas de répit pour Bill Clinton

Bill Clinton a fêté tristement hier à Martha’s Vineyard (Massachusetts) son 52e anniversaire, loin d’une capitale où l’affaire Lewinsky fait rage, Monica Lewinsky étant de nouveau attendue aujourd’hui jeudi au tribunal fédéral. Le président US ne pourra pas apparemment de sitôt tourner cette page douloureuse de sa «vie privée» et retourner tranquillement aux affaires publiques de la nation Le procureur indépendant Kenneth Starr, apparemment furieux du déroulement du témoignage de Bill Clinton lundi, a encore resserré son étreinte judiciaire. En rappelant Monica Lewinsky, 25 ans, devant le grand jury (chambre de mise en accusation), il va pouvoir recouper ses déclarations et celles de Bill Clinton. M. Starr envisage également de reconvoquer la secrétaire personnelle de Bill Clinton, Betty Currie, et son ami et avocat Vernon Jordan, rapporte le quotidien «USA Today». La presse américaine a révélé hier de nouveaux détails sur la déposition houleuse de M. Clinton lundi. Il aurait d’entrée de jeu lu une déclaration aux jurés, précisant le type de jeux sexuels auxquels il s’était livré avec Monica Lewinsky, et donnant quelques dates et lieux, affirme le «Washington Post». M. Clinton, a reconnu son avocat David Kendall, a ensuite refusé de répondre aux questions qu’il jugeait trop indiscrètes. M. Starr l’aurait alors menacé de le citer à comparaître une nouvelle fois, une menace qui, si elle est mise à exécution, augure de nouvelles batailles légales entre la Maison-Blanche et le procureur indépendant. Lors de sa déposition de plus de cinq heures, M. Clinton a apparemment été interrogé non seulement sur Monica Lewinsky, mais aussi sur les tractations ayant conduit la jeune femme à rendre les cadeaux reçus du président à sa secrétaire, sur l’implication de Vernon Jordan pour lui trouver du travail, et aussi sur Paula Jones et l’incident Kathleen Willey, une démocrate accusant le président de gestes déplacés dans le Bureau Ovale. Il a nié une nouvelle fois toute obstruction de la justice. En janvier dernier, a affirmé Dick Morris, un de ses anciens conseillers politiques, M. Clinton, lui avait concédé avoir «fait une bêtise» avec Monica Lewinsky. Le scandale venait d’éclater, et M. Clinton hésitait à l’admettre publiquement, a expliqué M. Morris, après avoir été interrogé mardi devant le grand jury sur ses conversations de l’époque avec le président. Mais un sondage aurait dissuadé le président, montrant qu’une majorité d’Américains n’étaient pas prêts à lui pardonner un éventuel parjure, selon M. Morris. Désormais lassés de ce feuilleton sexuel dégradant, inquiets des conséquences imprévisibles du scandale, les Américains sont, selon les sondages, à l’unisson d’un président qui a souhaité lundi «tourner la page» après son aveu public d’une «relation déplacée» avec l’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche. 74% affirmaient mercredi dans un sondage CBS News/New York Times vouloir la fin de l’enquête sur l’affaire Lewinsky. Et 71%, un pourcentage record, affirmaient avoir une opinion favorable de Bill Clinton en tant que président. Selon des estimations, 73 millions d’Américains ont regardé lundi l’aveu présidentiel à la télévision. 57% s’en sont dits satisfaits. Mais la presse américaine continuait à l’inverse hier à éreinter un président, dont l’aveu «cavalier» a fait , selon le «New York Times», «plus de mal que de bien». «Le président», soulignait le «Wall Street Journal» dans un éditorial, «n’a pas prononcé le mot pardon. (...) Ce n’est absolument pas comme cela qu’on peut «tourner la page»». Et le «Washington Post» était encore plus dur, estimant que son discours n’avait été qu’une autre «tentative de manipulation, un simulacre de confession». Le Congrès, prudent, ne sachant comment gérer une affaire qui menace d’empoisonner les élections de novembre, attend le rapport de Kenneth Starr, qui devrait être envoyé dans les prochaines semaines. (AFP, Reuters)
Bill Clinton a fêté tristement hier à Martha’s Vineyard (Massachusetts) son 52e anniversaire, loin d’une capitale où l’affaire Lewinsky fait rage, Monica Lewinsky étant de nouveau attendue aujourd’hui jeudi au tribunal fédéral. Le président US ne pourra pas apparemment de sitôt tourner cette page douloureuse de sa «vie privée» et retourner tranquillement aux...