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Actualités - CHRONOLOGIE

Cette affaire pose le problème de la sécurité à l'aéroport Un irakien s'infiltre à bord d'un avion de la Lufthansa, déguisé en fonctionnaire de l'AIB

L’AIB serait-il devenu une passoire? Son nouveau tarmac qui longe le quartier surpeuplé d’Ouzaï, sans dispositif de sécurité majeur, facilite apparemment les visites impromptues et souvent clandestines. Les voyageurs à bord d’un avion de la Lufthansa, dimanche dernier, en ont eu une preuve tangible. Un homme de nationalité irakienne a ainsi réussi à traverser la piste sans se faire remarquer par les forces chargées de la sécurité à l’aéroport. Après avoir revêtu subrepticement l’uniforme des fonctionnaires de l’AIB, il est monté à bord de l’avion de la compagnie aérienne allemande, en partance pour Francfort. Il a été toutefois intercepté in extremis par les forces de sécurité, juste avant que l’avion ne décolle. Ces forces l’ont immédiatement remis aux enquêteurs de la Sûreté générale qui essaient, depuis, de connaître ses motivations et sa destination finale. Selon des sources informées, l’homme aurait jusqu’à présent refusé de répondre aux questions des enquêteurs. Mais ceux-ci ne désespèrent pas de connaître rapidement les détails de cette rocambolesque infiltration. L’homme est-il un réfugié irakien désireux de s’installer en Allemagne comme bon nombre de ses compatriotes ou bien y a-t-il derrière sa traversée clandestine une affaire plus complexe, dans laquelle seraient impliqués de mystérieux services de renseignements? Si on semble, pour l’instant, retenir la première version, les partisans de la thèse complexe avancent comme arguments le fait que l’homme a réussi à se procurer l’uniforme des fonctionnaires de l’AIB, qu’il a pu ensuite revêtir rapidement pour monter à bord de l’avion sans se faire remarquer. Ils pensent aussi que son mutisme est à lui seul l’indice d’une affaire compliquée laissant supposer l’existence de complices. Selon eux, s’il s’agissait d’une banale tentative de refuge en Allemagne, l’homme aurait vite fait d’avouer ses mobiles. D’autant que la semaine dernière, les services de renseignements de l’armée libanaise ont arrêté plusieurs familles de Kurdes irakiens entrés illégalement au Liban par le littoral de Abdé au Akkar. Parmi ces personnes, il y avait une femme enceinte qui a, depuis, mis au monde à l’hôpital gouvernemental de Tripoli une petite fille nommée «Azab» (Souffrance), portant ainsi le nombre de ces réfugiés à 37. Quels que soient les résultats de l’enquête menée par la Sûreté générale, l’infiltration de l’Irakien à bord de l’avion de la Lufthansa pose le problème de la sécurité à l’AIB et celui du contrôle des passagers. Un problème cher aux autorités libanaises et, bien sûr, un point sans cesse soulevé par les Américains.
L’AIB serait-il devenu une passoire? Son nouveau tarmac qui longe le quartier surpeuplé d’Ouzaï, sans dispositif de sécurité majeur, facilite apparemment les visites impromptues et souvent clandestines. Les voyageurs à bord d’un avion de la Lufthansa, dimanche dernier, en ont eu une preuve tangible. Un homme de nationalité irakienne a ainsi réussi à traverser la piste...