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Actualités - CHRONOLOGIE

Wall Street joue aux montagnes russes Les marchés mondiaux dans la tourmente (photo)

Jouant aux montagnes russes après sa dégringolade spectaculaire de la veille, Wall Street a donné le vertige aux places européennes qui, ne sachant plus à quel saint se vouer, ont terminé sur des baisses encore significatives. Un peu partout les investisseurs redoutent les conséquences de la crise financière qui, après les pays asiatiques, a provoqué ces dernières semaines la déroute économique et politique de la Russie. Aujourd’hui, ils craignent que cette crise n’affecte les pays d’Amérique latine, lesquels figurent parmi les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis Lundi, Wall Street avait enregistré la deuxième des plus fortes baisses en points de son histoire et la sixième des plus importantes en pourcentages avec une perte de 6,36%. En Europe, les opérateurs attendaient donc avec une grande appréhension l’ouverture de la Bourse américaine. Après une reprise de plus de 100 points, le Dow Jones replongeait rapidement dans le rouge pour tomber à 7.400 points (-145 points par rapport à l’ouverture ou près de 2% de baisse) avant de rebondir. Une heure après la fermeture des places européennes l’indice des 30 valeurs américaines les plus importantes affichait un gain de 2,40%. Les marchés européens, qui accusaient des pertes appréciables en début de journée de l’ordre de 2% à 3%, étaient victimes de vertiges en raison du yo-yo de Wall Street. Paris par exemple, en baisse de 2,42% à l’ouverture, revenait à son niveau de la veille trois heures plus tard. Pour peu de temps. La rechute de Wall Street entraînait un recul de plus de 3% d’un CAC 40 revenant à ses niveaux de mars dernier à 3.516,25 points. Avant de limiter ses pertes en clôture à -0,15% et 3.646,29 points. Francfort a fini sur une hausse de 0,92%. Londres a reculé de 1,53%, Zurich a perdu 1,4%, Amsterdam -1,7%, Milan -2,64% et Madrid -0,3%. Oslo a encore abandonné 4,22% en raison de la chute des prix du pétrole brut. Watt Street avait cédé lundi au découragement en raison de l’aggravation de la crise politique russe. Un bras de fer est engagé entre le Parlement russe et le président Boris Eltsine qui cherche à imposer Viktor Tchernomyrdine comme premier ministre. Aujourd’hui les investisseurs craignent que l’économie américaine soit frappée de plein fouet par les crises financières asiatique et russe et que ces déroutes affectent également les pays d’Amérique latine, lesquels figurent parmi les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis. Les statistiques économiques américaines publiées lundi n’avaient pas été jugées très bonnes par les milieux financiers. Celles rendues publiques mardi étaient meilleures. L’indice composite des principaux indicateurs économiques aux Etats-Unis a augmenté en juillet de 0,4% à 105,4 contre 105 en juin. En juin, cet indice avait régressé de 0,2%. Les analystes de Wall Street s’attendaient pour juillet à une hausse moindre de 0,2%. Le Conference Board note que la production devrait augmenter «à un rythme modéré» pour le restant de 1998. L’institut estime qu’il y a «peu de risque de récession sur le court terme». En Europe, plusieurs responsables économiques ont tenté de rassurer les investisseurs. La croissance en Europe et aux Etats-Unis semble toujours «sur la voie prévue», a indiqué l’économiste en chef de l’OCDE Ignazio Visco. M. Visco a toutefois ajouté que l’OCDE suivait de près l’impact éventuel de la baisse des marchés boursiers. Il a par ailleurs souligné que la croissance américaine avait été plus forte que prévu au premier semestre de cette année. La baisse des marchés boursiers ne pose pas un problème aussi important pour l’Europe parce que les ménages européens détiennent moins d’actions que les ménages américains, mais «elle pourrait affecter la confiance», a précisé M. Visco. M. Visco estime que cette crise pourrait amener les Etats-Unis à réduire leurs taux d’intérêt. De son côté, le ministre allemand des Finances, Theo Waigel, a maintenu sa prévision de croissance pour l’Allemagne en 1998 et 1999 malgré la crise russe. Le gouvernement table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,9% en 1998 et comprise entre 3 et 3,1% en 1999. (AFP, Reuters)
Jouant aux montagnes russes après sa dégringolade spectaculaire de la veille, Wall Street a donné le vertige aux places européennes qui, ne sachant plus à quel saint se vouer, ont terminé sur des baisses encore significatives. Un peu partout les investisseurs redoutent les conséquences de la crise financière qui, après les pays asiatiques, a provoqué ces dernières semaines...