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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Commentant les compliments que lui a adressés Khaddam Sfeir : l'essentiel, pour nous, est de gérer nos propres affaires (photo)

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a répondu hier aux propos élogieux que lui avait adressés, il y a quelques jours, le vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam. Celui-ci avait notamment qualifié le dignitaire maronite de «sage» et de «sensé». Prié de commenter l’opinion du responsable syrien, le cardinal Sfeir a déclaré devant une délégation du Koura: «Tant que le voisin se porte bien, nous nous portons bien aussi. L’essentiel, pour nous Libanais, est de gérer nos propres affaires. C’est en même temps notre devoir et notre droit», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, Mgr Sfeir s’est déclaré convaincu qu’il ne peut y avoir de paix dans la région sans le Liban. Il a déploré le gel du processus de paix et «l’inconstance d’Israël concernant sa volonté de se retirer du Liban». Prié de commenter la situation socio-économique dans le pays, le patriarche maronite a souhaité «une application effective du développement équilibré des régions et une décongestion démographique de la capitale». Gaspillage et corruption Tout en se félicitant des efforts déployés en vue de reconstruire le pays, Mgr Sfeir a dénoncé «les transactions suspectes, le gaspillage, et la corruption administrative qui entravent les activités des citoyens». «Nul ne doit se placer au-dessus de la loi, à l’instar des pays civilisés», a-t-il encore ajouté. Il a critiqué «la mentalité qui consiste à approuver certaines lois pour les amender ensuite à des fins personnelles». Concernant l’échéance présidentielle, il a dit: «La décision et le choix doivent être libanais». Par ailleurs, Mgr Sfeir s’est déclaré soucieux de l’intérêt de tous les Libanais, et optimiste quant à l’avenir du Liban. «Ce pays est le nôtre, a-t-il dit, et nous ne devons pas compter sur l’optimisme des autres, d’autant plus que les grandes puissances sont préoccupées par des affaires et des questions qui ne nous concernent pas». Abou Rizk à Dimane Puis, le patriarche maronite a reçu le président de la Confédération générale des Travailleurs, Elias Abou Rizk, à la tête d’une délégation de la centrale syndicale. M. Abou Rizk a notamment déclaré à sa sortie du patriarcat de Dimane: «Le pays traverse une période de marasme économique qui se répercute négativement sur la situation sociale». Soulignant d’autre part le problème des licenciements collectifs dans certaines sociétés, le président de la CGTL a ajouté: «Nous continuerons à œuvrer pour un réajustement des salaires dans le secteur privé et pour l’adoption de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public. Nous espérons parvenir à des résultats positifs par le dialogue». Il a affirmé que le cardinal Sfeir appuyait les revendications des syndicats. M. Abou Rizk a enfin critiqué la politique d’endettement de l’Etat «qui a conduit le pays à une impasse». Selon lui, la crise dans le pays nécessite en effet un changement radical à tous les niveaux, économique, financier et fiscal.
Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a répondu hier aux propos élogieux que lui avait adressés, il y a quelques jours, le vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam. Celui-ci avait notamment qualifié le dignitaire maronite de «sage» et de «sensé». Prié de commenter l’opinion du responsable syrien, le cardinal Sfeir a déclaré devant une délégation du Koura: «Tant...