Le Hezbollah rejette les propositions de l'institut Baker sur le Liban-sud

Le secrétaire général-adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a catégoriquement rejeté hier des propositions pour régler le problème du Liban sud, formulées dans un rapport présenté récemment par l’Institut Baker (du nom de l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker) à l’Administration américaine et dont le journal Al-Safir a publié vendredi des extraits. Ce rapport, axé globalement sur les mesures à prendre pour relancer les volets libanais et syrien du processus de paix, préconise notamment une trêve totale de six mois au Liban-Sud, en préalable à un retrait israélien, et un appel aux donateurs internationaux pour reconstruire les agglomérations libanaises détruites par les combats dans cette région. Dans une déclaration, cheikh Kassem a indiqué que «ces propositions et tout ce qui leur ressemble sont inacceptables parce qu’elles légitiment l’occupation pour une période de temps et lui garantissent la sécurité et la tranquillité». Selon lui, ces propositions «constituent en outre un pas sur la voie des arrangements de sécurité qui forment l’objectif d’Israël et éliminent l’unique facteur de pertes pour l’ennemi, c’est-à-dire la résistance». D’autre part, le responsable intégriste a estimé que la proposition concernant l’aide internationale pour la reconstruction des villages détruits n’est qu’un «appel trompeur», le Liban ayant déjà été «victime du chantage des Etats-Unis» sur ce plan, a-t-il dit.