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Actualités - INTERVIEWS

Chareh : la Syrie ne craint pas un Liban souverain

Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a affirmé que son pays ne craignait pas un Liban «souverain» car, selon lui, les orientations de «la grande majorité des Libanais ne sont pas contradictoires avec celles de la Syrie». M. Chareh a tenu ces propos lors d’une interview retransmise hier soir sur la LBC dans le cadre de l’émission «Hiwar el-Amr». Affirmant que les relations entre les deux pays étaient «excellentes», il a minimisé l’importance de «ce qui se dit ou ne se dit pas au Liban de la part de ceux qui veulent mettre en cause ces rapports». En réponse à une question, il a indiqué qu’en raison de l’état des relations avec les responsables libanais, il n’était pas besoin d’établir un ordre du jour des sujets que le président syrien Hafez el-Assad doit aborder lors de sa prochaine visite au Liban, prévue à l’automne. Un ordre du jour n’est nécessaire, selon lui, que lorsqu’il existe des divergences de vues au sujet des thèmes à discuter. Le ministre syrien a en outre critiqué les affirmations selon lesquelles les liens économiques entre le Liban et la Syrie bénéficiaient uniquement à cette dernière. Soulignant que le marché de consommateurs syrien était plus grand que le marché libanais, il a rappelé qu’au début des années cinquante, Damas avait dû décidé la rupture de l’union douanière avec Beyrouth en raison des nombreuses faillites que provoquait l’entrée libre de produits libanais ou importés par des Libanais en Syrie. Sur le plan régional, M. Chareh a réaffirmé la position de la Syrie au sujet du processus de paix avec Israël, soulignant que Damas «ne cherche pas la guerre, d’autant que les fondements du processus de paix demeurent valables». Il a de nouveau assuré que son pays ne reprendrait pas les négociations de paix qu’à partir du point où elles étaient arrivées avant l’accession au pouvoir du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le chef de la diplomatie syrienne a d’autre part mis l’accent sur l’importance du rôle européen, estimant que l’Europe aujourd’hui était moins faible face aux Etats-Unis qu’au lendemain de la fin de la guerre froide. S’affirmant confiant dans l’avenir, il a souligné que les droits des Arabes «finiront nécessairement par être recouvrés»
Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a affirmé que son pays ne craignait pas un Liban «souverain» car, selon lui, les orientations de «la grande majorité des Libanais ne sont pas contradictoires avec celles de la Syrie». M. Chareh a tenu ces propos lors d’une interview retransmise hier soir sur la LBC dans le cadre de l’émission «Hiwar el-Amr»....