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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Tout en reconnaissant l'influence des facteurs régionaux et internationaux Boueiz souligne l'importance des considérations intérieures dans le choix du futur chef de l'Etat

S’il reconnaît que les facteurs régionaux et internationaux continuent d’entrer en ligne de compte dans l’élection présidentielle, le ministre des Affaires étrangères, Farés Boueiz, estime qu’il ne faut pas pour autant «occulter les considérations nationales intérieures». A l’issue d’un entretien à Dimane avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, le chef de la diplomatie a souhaité que le futur président de la République soit «en mesure d’unifier les Libanais pour faire face aux défis politiques, et de représenter sa communauté ainsi que la nation». A sa sortie du patriarcat, M. Boueiz a fait état d’un pessimisme ambiant au niveau régional en raison de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. «D’où les nombreux défis politiques que nous ne pouvons affronter avec des moyens ordinaires», a-t-il dit tout en mettant l’accent sur les difficultés économiques auxquelles le pays sera de plus en plus confronté. «Et pour cause, précise le ministre Boueiz: le gel du processus de paix a mis fin à l’optimisme qui avait incité les Etats, les sociétés et les personnes à contribuer à la relance économique du pays (...) Le front politique interne doit donc être plus que jamais uni», a-t-il ajouté. En réponse à une question concernant une éventuelle prorogation du mandat du président Elias Hraoui, le chef de la diplomatie a déclaré: «Les années passées étaient sans doute plus faciles que celles qui nous attendent. (...) D’où la nécessité d’avoir un président de la République apte à unir les Libanais en vue de relever les défis politiques et d’inspirer aux gens la confiance permettant de faire face aussi aux échéances économiques». L’échelle des salaires Interrogé sur l’affaire de la nouvelle échelle des salaires, le ministre des AE a répondu: «Cette question fait partie de la réforme administrative globale (...). En d’autres termes, tant que la corruption existe au sein de l’Administration et que nombre de fonctionnaires restent incompétents (...), comment peut-on traiter la seule question de l’échelle des salaires, sans l’inscrire dans un cadre plus global? Nous récompenserions alors une administration dont nous reconnaissons qu’une partie est jusqu’à présent inapte au travail». Concernant les nouvelles charges fiscales qu’impliquerait l’adoption de la nouvelle échelle des salaires, M. Boueiz a ajouté: «Aucun impôt supplémentaire ne peut être levé s’il ne s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie économique pour le Liban. En effet, quelles répercussions aurait un nouvel impôt sur les gens ou plutôt sur telle ou telle catégorie de gens? Quel serait d’autre part l’impact d’une nouvelle charge fiscale sur le Trésor, et quels problèmes réglerait-elle? D’où, déduit M. Boueiz, la nécessité d’inscrire toutes mesures fiscales et toute échelle de salaires dans le cadre d’une nouvelle évaluation de l’économie libanaise, et d’une réforme administrative radicale». Par ailleurs, le cardinal Sfeir a reçu le député Kabalan Issa el-Khoury qui a notamment rejeté certaines «fausses» interprétations données aux propos tenus par le patriarche maronite au sujet de l’élection présidentielle. «D’aucuns ont estimé que le dernier communiqué des évêques maronites laisse entendre que les prélats sont en faveur de la prorogation du mandat du président Hraoui. Or, l’homélie de Mgr Sfeir prononcée dimanche dernier était tout à fait claire et a mis un terme à toutes les interprétations erronées. De fait, a-t-il précisé, le patriarche a souhaité que l’élection présidentielle se déroule naturellement, et conformément à la Constitution». Sur un autre plan, le cardinal Sfeir a célébré, jeudi soir, à 18h une messe en l’église Notre-Dame, de Hasroun. Il a été accueilli dans le village par une foule de fidèles en liesse et par des calicots lui souhaitant la bienvenue.
S’il reconnaît que les facteurs régionaux et internationaux continuent d’entrer en ligne de compte dans l’élection présidentielle, le ministre des Affaires étrangères, Farés Boueiz, estime qu’il ne faut pas pour autant «occulter les considérations nationales intérieures». A l’issue d’un entretien à Dimane avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, le chef de...