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Actualités - CHRONOLOGIE

Un sommet africain appelle au cessez-le-feu dans l'ex-Zaïre (photos)

Un sommet d’urgence tenu à Pretoria par la Communauté de développement de l’Afrique australe a appelé à un cessez-le-feu immédiat en République démocratique du Congo (ex-Zaïre), alors que les combats entre troupes fidèles au président Laurent-Désiré Kabila et soldats rebelles se poursuivaient dimanche. Dans un communiqué commun publié à l’issue de leur réunion tenue à Pretoria, les onze chefs d’Etat de la Communauté ont appelé à un arrêt des actions militaires et au démarrage d’un «processus pacifique de dialogue politique visant à trouver une solution à tous les problèmes en cours». La Communauté, qui regroupe 14 Etats africains, s’engage dans ce communiqué «à chercher à mettre fin immédiatement au conflit militaire». Les participants s’engagent à «entreprendre tout ce qui est possible, collectivement et individuellement, pour assurer la mise en place et le maintien d’un cessez-le-feu» dans l’ex-Zaïre. Sur le terrain, les combats se poursuivaient dimanche et les dirigeants politiques de la rébellion annonçaient la prise par leurs troupes de la ville de Kisangani (1.200 kilomètres de la capitale Kinshasa). S’agissant du front ouest, les mêmes sources ont par ailleurs indiqué s’être retirées de la base et de l’aéroport de Kitona (à 500 kilomètres au sud-ouest de Kinshasa) devant l’avancée des troupes angolaises. «Nos troupes sont arrivées à Kisangani et Kisangani est tombée sous notre contrôle depuis dimanche matin. Kisangani est libérée», a déclaré aux journalistes le président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le professeur Wamba dia Wamba. Excepté sur le front ouest, «sur les autres fronts, la progression se poursuit de manière satisfaisante. Nos troupes se trouvent aux abords de Kinshasa. La progression vers Kalémie continue ainsi que sur d’autres axes», a-t-il ajouté. «Malgré les interventions de troupes étrangères, le moral de nos combattants reste très élevé. Nous sommes déterminés à nous battre jusqu’au bout», a précisé M. Wamba dia Wamba. S’agissant de Kitona, le professeur Wamba dia Wamba a déclaré que «les troupes angolaises massées dans l’enclave de Cabinda ont pénétré au Congo depuis le 22 août 1998». «Face à cette invasion massive de l’armée d’agression, nos troupes ont effectué un repli stratégique et laissé la base de Kitona sous contrôle angolais», a-t-il poursuivi. Selon des sources proches de la direction de la rébellion, seulement 200 hommes en armes gardaient l’aéroport qui sert de base arrière aux troupes opposées à Laurent-Désiré Kabila, qui marchent actuellement sur Kinshasa. Des combats avaient lieu entre les forces rebelles et les troupes angolaises aux abord de la base de Kitona (ouest), avait déclaré dimanche le commandant Sylvain Buki, un des chefs militaires de la rébellion à Goma. Alors que Pretoria annonçait la tenue du sommet, les leaders politiques de la rébellion affirmaient leur volonté de négocier pour éviter une internationalisation de la crise. Face à la perspective d’une soutien du Zimbabwe — qui avait commencé à se concrétiser sur le terrain —, le Rassemblement congolais pour la démocratie (branche politique de la rébellion) avaient accepté le principe d’un cessez-le-feu et de négociations avec Kabila. Réagissant aux changements de la situation militaire sur le front ouest, avec l’arrivée de 900 soldats zimbabwéens aux côtés des forces loyalistes, dont 500 déjà sur le front, la rébellion avait conservé un discours conciliant: «Nous n’avons pas de problèmes avec le peuple du Zimbabwe qui est un peuple ami. Mais soutenir le pouvoir de M. Kabila est une grande erreur parce que le Zimbabwe risque de participer à des crimes contre l’humanité», avait estimé la président Ernest Wamba dia Wamba, qui se déclarait satisfait de la situation sur le terrain, affirmant que les rebelles «avancent sur tous les fronts».
Un sommet d’urgence tenu à Pretoria par la Communauté de développement de l’Afrique australe a appelé à un cessez-le-feu immédiat en République démocratique du Congo (ex-Zaïre), alors que les combats entre troupes fidèles au président Laurent-Désiré Kabila et soldats rebelles se poursuivaient dimanche. Dans un communiqué commun publié à l’issue de leur réunion...