Bakhos : le pouvoir fait obstacle aux réformes administratives et à la décentralisation

Pour l’ancien député Auguste Bakhos, il est clair que «le pouvoir fait obstacle à la réforme administrative car celle-ci suppose l’adoption d’une décentralisation administrative élargie». Preuve en est, selon lui, les différentes personnalités qui se sont succédé au ministère de la Réforme administrative depuis les années 70 à nos jours. Et de citer parmi elles: Ali el-Khalil, Khatchig Babikian, Zaher el-Khatib, Anouar el-Khalil... rappelant que celui-ci avait été démis de ses fonctions parce qu’il était sur le point de réussir dans son entreprise. M. Bakhos estime dans ce cadre que les gens du pouvoir «répugnent à répartir les ressources du pays de manière équitable». «Ils accaparent de ce fait les fonds des municipalités», a-t-il dit. Quelles sont, d’après M. Bakhos, les principales mesures à prendre pour une réforme saine de l’Administration publique? — Faciliter les formalités. Deux ou trois signatures au bas du document officiel devraient suffire, précise-t-il, tout en proposant que la poste soit mise à contribution de sorte que l’accomplissement de la formalité ne dépasse pas quelques jours. — Décentraliser la plupart des formalités pour éviter au citoyen des déplacements inutiles. — Réduire du tiers le nombre des fonctionnaires. Le bon fonctionnaire pourra ainsi espérer une promotion substantielle. — Renforcer les organismes de contrôle de l’Etat pour aboutir à un tri des fonctionnaires basé sur la compétence.