Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir pour un président qui reflète les aspirations des libanais (photos)

La prochaine échéance présidentielle et le dossier des déplacés ont été au centre des concertations, hier, au siège d’été du Patriarcat maronite, à Dimane. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu dans ce cadre une délégation de Kahalé conduite par le député Abdo Bejjani, ainsi que le secrétaire général du conseil juridique britannique pour le Moyen-Orient, Me Ibrahim Kanaan, une délégation de l’évêché maronite de Tripoli conduite par Mgr Youhanna Hajj, ainsi que le président du conseil d’administration de la Maison du Liban à Paris, M. Ibrahim Daher. A l’issue de la rencontre avec le cardinal Sfeir, M. Bejjani a déclaré que le Patriarche maronite «insiste sur le fait que l’échéance présidentielle doit refléter la volonté de la population afin que le nouveau président soit représentatif des Libanais». «Nous appuyons une telle position», a souligné M. Bejjani qui a invité à ce propos les présidentiables à annoncer leur candidature et à œuvrer en vue de cristalliser la volonté parlementaire et populaire autour d’eux. Le député de Aley a indiqué dans ce cadre que le député de Batroun, M. Boutros Harb, s’apprête à annoncer sa candidature. «Cela est souhaitable», a déclaré M. Bejjani. Le député de Aley a, d’autre part, souligné la nécessité d’assurer le financement nécessaire au retour des déplacés de la montagne, d’autant, a-t-il affirmé, que «les obstacles politiques au retour des déplacés ont été aplanis». M. Bejjani a indiqué par ailleurs que les membres de la délégation avaient évoqué avec le Patriarche maronite le projet d’autoroute arabe reliant Beyrouth à Masnaa, en passant par Kahalé. «Le Conseil des ministres avait gelé l’ancien projet, a déclaré M. Bejjani. Le gouvernement a en outre approuvé un nouveau projet visant à transformer l’ancienne voie ferrée en autoroute, notamment pour les camions. Cependant, ce projet n’a pas bénéficié de l’appui nécessaire. Nous ne sommes plus en mesure de supporter la route actuelle, à savoir la route de Furn el-Chebback-Dahr el-Baïdar qui est devenue la route de la mort». Kanaan : Rétablir les fondements de l’Etat Le dossier de l’échéance présidentielle a, en outre, été évoqué au cours de l’entretien que Me Kanaan a eu avec le cardinal Sfeir. A sa sortie du siège patriarcal d’été, Me Kanaan a reflété le point de vue du Patriarche maronite concernant la prochaine élection présidentielle. Me Kanaan a déclaré à ce propos: «Le patriarche Sfeir et l’ensemble des Libanais n’ont qu’une seule demande, à savoir que l’échéance se fasse sur une base véritablement démocratique et que la population ait son mot à dire. Cette échéance devrait être un tournant dans l’histoire de la Deuxième République et dans le processus de rétablissement des fondements de l’Etat, en l’occurrence l’Etat des institutions et des libertés. Tels sont les fondements qui dictent nos prises de position». Et Me Kanaan de poursuivre: «L’unité du Liban sur le plan interne est susceptible de permettre au pays de faire face aux agressions étrangères et aux complots qui visent sa souveraineté, son rôle et sa pérennité. Il est nécessaire que les Libanais unifient leurs rangs pour affronter les dangers. Un tel objectif ne saurait être atteint que par le biais de l’Etat des institutions et de la véritable entente nationale». Les perspectives de la prochaine élection présidentielle ont également été passés en revue au cours de l’entrevue que le Patriarche maronite a accordée au président du conseil d’administration de la Maison du Liban. A l’issue de la rencontre, M. Daher a déclaré: «Nous avons évoqué le problème de l’échéance présidentielle. Nous craignons que le président de la République soit élu en catimini, sans que la population n’ait son mot à dire. Ce qu’il faudrait, c’est que le président rassure aussi bien les Libanais que l’étranger, et qu’il bénéficie des compétences politiques et économiques requises». Le Conseil économique maronite de Tripoli Par ailleurs, l’évêque maronite de Tripoli, Mgr Youhanna Hajj, a exposé au Patriarche Sfeir le projet de création d’un conseil économique relevant de l’évêché maronite de Tripoli. A l’issue de la rencontre, un communiqué a été publié indiquant que la formation du conseil économique de l’évêché maronite de Tripoli a été décidée «en application de l’Exhortation apostolique». Ce conseil économique a pour mission «d’examiner, de proposer, d’exécuter, de financer et de gérer tout projet en rapport avec les besoins des membres de l’évêché». Ce Conseil prendra en charge également la réhabilitation des églises, des couvents et des sites archéologiques. Le Conseil économique est formé de MM. Selim Zeeni, Joseph Habis, Joseph Naaman, Antoine Moudabber, Marcel Chabtini, Helou Helou, Khalil Khoury, Wafic Hajj, Georges Ghosn, et Mme Berthe Boulos.
La prochaine échéance présidentielle et le dossier des déplacés ont été au centre des concertations, hier, au siège d’été du Patriarcat maronite, à Dimane. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu dans ce cadre une délégation de Kahalé conduite par le député Abdo Bejjani, ainsi que le secrétaire général du conseil juridique britannique pour le...