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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Jaber défend l'accord libano-syrien de libre-échange

Le ministre de l’Economie Yassine Jaber a souligné hier que l’accord de libre-échange, conclu en février dernier entre le Liban et la Syrie et qui doit entrer en vigueur à partir du 1er janvier 1999, aura un impact «positif» sur les relations économiques bilatérales. M. Jaber, qui s’exprimait dans le cadre d’une interview à la radio, s’est employé à défendre cet accord, qui avait été à l’époque très critiqué dans certains milieux politiques libanais, et notamment par le «Amid» du Bloc national Raymond Eddé, qui y avait vu un pas sur la voie de l’union entre les deux pays. L’accord prévoit une réduction de 25% des droits de douane sur les produits des deux pays chaque année et durant quatre ans. Au bout de la quatrième année, les barrières douanières seraient ainsi entièrement abolies. Pour M. Jaber, l’accord inaugurera «une étape nouvelle dans les relations économiques» libano-syriennes. Il a souligné à cet égard que l’avenir économique du Liban était «essentiellement lié à ses liens dans le monde arabe». «Tous les experts, même ceux de la Banque mondiale, ont insisté sur la nécessité d’une libération du commerce entre les pays arabes, à commencer par le Liban et la Syrie», a expliqué le ministre, confirmant que l’administration préparait actuellement le décret d’application de l’accord pour l’année 1999. Ouverture sur les pays arabes «L’ouverture sur les pays arabes est le choix du Liban pour sa politique commerciale dans l’avenir», a-t-il encore dit, estimant que cette ouverture devrait se produire avant de signer un accord de partenariat avec l’Union européenne. «Une fois que des mesures concrètes seront prises en faveur de la création du grand marché arabe, il sera possible alors de regarder vers un espace plus grand avec les Européens», a-t-il souligné. Sur le plan politique, il a estimé que «face à l’intransigeance israélienne, la libéralisation du commerce interarabe est un pas fondamental sur la voie de l’unification des positions arabes». M. Jaber a indiqué que l’accord entre le Liban et la Syrie portait sur la quasi-totalité des produits industriels. Une réunion du comité libano-syrien chargé des questions économiques devrait prochainement se réunir pour discuter des produits qui devraient être exclus de l’accord, a-t-il ajouté, précisant néanmoins que ces produits seront peu nombreux. Ultérieurement, a poursuivi le ministre, les produits agricoles devraient faire l’objet d’un accord similaire entre les deux pays. Revenant sur les critiques qui ont été formulées à l’égard de cet accord, M. Jaber a souligné qu’il ne fallait pas seulement considérer le bénéfice qu’il est susceptible d’apporter aux industries libanaises existantes, mais surtout «à celles qui seront créées dans l’avenir en vue d’être exportées vers la Syrie».
Le ministre de l’Economie Yassine Jaber a souligné hier que l’accord de libre-échange, conclu en février dernier entre le Liban et la Syrie et qui doit entrer en vigueur à partir du 1er janvier 1999, aura un impact «positif» sur les relations économiques bilatérales. M. Jaber, qui s’exprimait dans le cadre d’une interview à la radio, s’est employé à défendre cet...