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Actualités - CHRONOLOGIE

Lewinsky-Clinton : Linda Tripp a tenu le journal des rencontres (photo)

En plus d’enregistrer à son insu Monica Lewinsky, son «amie» Linda Tripp tenait aussi un minutieux journal de ses confidences, qu’elle a remis au procureur indépendant Kenneth Starr, rapporte l’hebdomadaire «Time» daté du 17 août. Linda Tripp, dans ce journal d’une centaine de pages, a d’une petite écriture serrée noté les dates, lieux et circonstances des rencontres entre le président Bill Clinton et Monica Lewinsky, à partir de ce que lui a raconté la jeune femme l’été dernier, selon l’hebdomadaire. A l’époque, Monica Lewinsky était désespérée par la décision de Bill Clinton de rompre et aurait passé des heures à raconter à Linda Tripp les détails de leur liaison présumée, depuis ses débuts en 1995. Linda Tripp aurait tout noté. Par ailleurs, alors que M. Clinton doit témoigner sous serment lundi prochain depuis la Maison-Blanche sur ses relations avec Monica Lewinsky, l’hebdomadaire affirme qu’un de ses plus proches conseillers a en vain cherché à l’en dissuader. Ce conseiller, qui n’est pas identifié, se serait glissé tard mercredi dernier à la Maison-Blanche, pour éviter l’avocat privé de M. Clinton, David Kendall. A la veille du témoignage de Monica Lewinsky, seul pendant une heure avec le président, il aurait plaidé pour qu’il renonce à témoigner, soulignant les dangers évidents de sa déposition, si le président persiste à nier une relation sexuelle avec Monica Lewinsky, en dépit des aveux de la jeune femme et des éléments à charge amassés par Kenneth Starr. Désormais, 74% des Américains pensent que le président a bien eu une liaison avec l’ancienne stagiaire à la Maison-Blanche, contre 66% en juillet, selon un nouveau sondage CNN. Sa popularité reste inaltérée, avec 64% d’opinions favorables. A une semaine de son témoignage devant le grand jury, le président américain s’est lancé dans une vaste collecte de fonds pour le parti démocrate à travers le pays. M. Clinton a néanmoins décidé d’abréger ce voyage afin de s’entretenir mercredi avec ses conseillers au sujet des attentats de vendredi contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. A l’occasion d’un premier discours prononcé dans le Kentucky, il a observé une minute de silence à la mémoire des 12 Américains tués à Nairobi et a promis de rechercher les coupables. «Nous devons être forts face à cela et nous ne devons pas nous laisser intimider par la menace de nouvelles actions», a-t-il déclaré. M. Clinton n’en était pas moins décidé à donner un sérieux coup de main aux membres de son parti avant les élections législatives, à l’issue desquelles les démocrates espèrent combler leur écart de 11 sièges avec les républicains. «La preuve est sur la robe» Son voyage l’éloigne de Washington et de la préparation intensive de son témoignage sous serment sur ses relations avec Monica Lewinsky prévu le 17 août depuis la Maison-Blanche. M. Clinton se trouvait hier à Louisville (Kentucky) et devait se rendre à Chicago (Illinois), San Francisco (Californie) et Los Angeles (Californie), d’où il devait repartir pour Washington mardi soir. Il renoncera à une collecte de fonds prévue mercredi dans le Wisconsin, pour laquelle il sera remplacé par son épouse Hillary, selon un porte-parole de la Maison-Blanche, Joe Lockhart. Lors de sa première étape dans le Kentucky, le président a été accueilli par des pancartes faisant allusion aux détails les plus scabreux du scandale sexuel qui hante la Maison-Blanche depuis six mois. «La preuve est sur la robe, vous devez maintenant vous confesser», pouvait-on notamment lire au sujet du vêtement de Monica Lewinsky qui serait, selon elle, taché de sperme et fait actuellement l’objet d’un examen par les laboratoires de la sûreté fédérale (FBI). Une autre pancarte énumérait les femmes qui auraient eu une liaison avec M. Clinton depuis sa prise de fonction en 1992. Une autre proclamait «protégez les femmes, destituez Clinton». Le procureur indépendant Kenneth Starr, chargé de plusieurs affaires concernant M. Clinton, devrait remettre au Congrès (parlement) un rapport indiquant si oui ou non, selon lui, le président s’est rendu en janvier coupable de parjure, obstruction de la justice et subornation de témoin. M. Starr cherche à savoir si Bill Clinton avait à l’époque menti dans un témoignage rendu à la demande des avocats d’une ancienne employée de l’Arkansas qui le poursuivait dans une affaire de harcèlement sexuel. Bill Clinton a promis de dire la vérité dans son témoignage transmis en direct, à une chambre populaire de mise en accusation (grand jury). (AFP, Reuters)
En plus d’enregistrer à son insu Monica Lewinsky, son «amie» Linda Tripp tenait aussi un minutieux journal de ses confidences, qu’elle a remis au procureur indépendant Kenneth Starr, rapporte l’hebdomadaire «Time» daté du 17 août. Linda Tripp, dans ce journal d’une centaine de pages, a d’une petite écriture serrée noté les dates, lieux et circonstances des...