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Actualités - CHRONOLOGIE

Sévère mise en garde américaine à l'Irak

SÉVÈRE MISE EN GARDE AMÉRICAINE À L’IRAK Les rapports entre l’Irak d’une part, les Etats-Unis et l’ONU d’autre part se sont envenimés au cours des dernières heures. Washington a adressé une sévère mise en garde à Saddam Hussein, déclarant disposer de moyens «très puissants» dans le Golfe pour faire face «à toute urgence». Dans le même temps, le chef des inspecteurs onusiens chargés de superviser le programme de désarmement du pays a estimé que Bagdad n’avait pas encore désarmé et a accusé ce pays de dissimuler son programme d’armement biologique. (VOIR AUSSI PAGE 9). Le secrétaire américain à la Défense, dans un avertissement évident à l’adresse de l’Irak, a rappelé hier que Washington «avait doublé le nombre de ses missiles de croisière» par rapport à l’automne dernier. Le comportement de Saddam Hussein est «typique» de ce qu’il a fait «au cours des années», a poursuivi le responsable du Pentagone sur la chaîne de télévision ABC. «Il tente de créer une crise et lorsqu’elle commence réellement à se tourner contre lui, il se retire», a estimé M. Cohen, à propos de la dernière tension autour des inspections de l’ONU en matière de désarmement. De son côté, M. Richard Butler a affirmé que l’Irak n’a pas encore désarmé et a accusé ce pays de dissimuler son programme d’armement biologique. «Je ne peux rapporter au Conseil de Sécurité que des faits et ces faits montrent que l’Irak n’a pas encore réglé le dossier des missiles, ni le dossier chimique et les informations sur le dossier biologique restent invérifiables et non crédibles», a déclaré M. Butler à CNN. M. Butler avait refusé une demande irakienne d’informer le Conseil de Sécurité que l’Irak ne possédait plus d’armes nucléaires, biologiques, chimiques ni des missiles de plus de 150 km de portée. Il avait écourté mardi sa mission à Bagdad. «Ces armes doivent être détruites. C’est une décision du Conseil de Sécurité. La crise oppose maintenant l’Irak au Conseil de Sécurité», a insisté M. Butler, affirmant «n’avoir entendu aucun (pays) au Conseil de Sécurité dire que l’Irak devrait être soulagé de ses obligations en matière de désarmement». Le chef de la Commission spéciale de l’ONU chargée du désarmement irakien (UNSCOM) a estimé que la dernière crise était due au fait que les Irakiens craignaient que les inspecteurs aient trouvé des éléments prouvant qu’ils voulaient cacher leur programme d’armement biologique. «Je crois qu’ils savent qu’on détient des preuves de quelque chose», a ajouté M. Butler, affirmant que lors de ses entretiens lundi dernier à Bagdad, il avait «perçu à travers le comportement des Irakiens qu’ils ne voulaient pas qu’on en sache plus sur leur programme biologique». Selon lui, les Irakiens sont «profondément préoccupés par la question du gaz VX». L’UNSCOM avait révélé en juin que l’Irak avait réussi à armer des têtes de missiles de VX sur la base d’analyses affectuées dans un laboratoire militaire américain. Interrogé sur le moment choisi par Bagdad d’engager une épreuve de force avec l’ONU et défier les Etats-Unis pris par l’affaire Lewinsky, M. Butler a répondu qu’il «n’avait pas eu écho de cela à Bagdad». Il a affirmé que la crise actuelle reflète «le syndrome irakien» qui se produit «tous les six mois». «Il y a un syndrome irakien, qui se traduit par des signes répétitifs et obsessionnels d’insatisfaction», a indiqué M. Butler. Au Caire, la Ligue arabe a accusé M. Butler d’avoir outrepassé les limites de sa mission. «Les initiatives de Butler dépassent ses attributions, car l’Irak a rempli tous ses engagements concernant les armes de destruction massive», a déclaré Talaat Hamed, porte-parole de la Ligue, à des journalistes au Caire. M. Hamed a annoncé que le secrétaire général de la Ligue M. Esmat Abdel-Meguid avait pris contact avec le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, pour étudier les moyens de lever les sanctions.
SÉVÈRE MISE EN GARDE AMÉRICAINE À L’IRAK Les rapports entre l’Irak d’une part, les Etats-Unis et l’ONU d’autre part se sont envenimés au cours des dernières heures. Washington a adressé une sévère mise en garde à Saddam Hussein, déclarant disposer de moyens «très puissants» dans le Golfe pour faire face «à toute urgence». Dans le même temps, le chef des...