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Actualités - CHRONOLOGIE

La canicule a fait 35 morts à Chypre

Alerte à la canicule à Chypre — trente-cinq morts en week-end —, dans le Golfe et en Grèce, où les incendies ont finalement pu être maîtrisés, alerte aussi, mais à la pollution par l’ozone, à Paris: l’été le plus chaud depuis des décennies est surtout le plus catastrophique sur le double plan de la santé et de l’écologie (VOIR AUSSI PAGE 9). A Nicosie, le ministre de la Santé Christos Solomis a annoncé que trente-cinq personnes sont mortes des suites de la chaleur qui dure depuis des semaines dans l’île. En outre, selon le ministre, des centaines de personnes âgées ou souffrant de problèmes respiratoires ont été admises dans les hôpitaux. La température dépasse depuis des semaines les moyennes saisonnières, avec 36 degrés Celsius sur le littoral et 42 degrés à l’intérieur de l’île. Cette vague doit se poursuivre mercredi, selon les services météorologiques. Dans la partie nord (turque) de Chypre, deux personnes hospitalisées pour méningite sont décédées, avaient rapporté en fin de semaine les services de santé, qui ont estimé qu’il y avait vraisemblablement un lien entre ces décès et la vague de chaleur. La semaine dernière, trois autres personnes étaient mortes dans la partie nord de l’île, en raison de la canicule, accentuée par une humidité très élevée. La chaleur, qui sévit également en Turquie, y a eu des effets inattendus: 71 personnes qui étaient montées sur les toits de leurs maisons durant la nuit pour échapper à la canicule se sont tuées le mois dernier en tombant. La plupart des victimes sont des enfants. Sur les 180 personnes tombées des toits dans la seule ville de Diyarbakir et dans les villages avoisinants, 33 sont mortes, a affirmé le quotidien «Sabah». Trente personnes se sont tuées dans les mêmes circonstances dans la région de Mardin et huit autres à Sanliurfa. On dénombre par ailleurs plusieurs centaines de blessés dans l’ensemble du sud-est du pays. Une vague de chaleur, avec des températures supérieures à 40 degrés Celsius, sévit depuis plusieurs semaines dans le sud-est de la Turquie. Dans d’autres régions, la canicule a provoqué la mort de 26 personnes, qui se sont noyées le week-end dernier, lors d’une ruée sur les plages du pays. En fin de semaine, la côte turque de la mer Noire a été noyée sous la pluie et sept personnes au moins sont mortes dans des inondations provoquées par le déluge. Les corps ont été repêchés dans des rivières et dans la mer, dans la province de Trabzon. Mort dans sa cellule A Jéricho (Cisjordanie), un détenu palestinien est mort en raison de la chaleur extrême qui régnait dans sa cellule. Il s’agit de Walid Kawasmi, 35 ans. Situé près de la mer Morte, à près de 300 mètres sous le niveau de la mer, Jéricho connaît depuis cinq semaines des températures atteignant 45 degrés, ainsi d’ailleurs que l’ensemble des territoires palestiniens et Israël. Des visiteurs de détenus de la prison de Jéricho ont témoigné récemment de plaintes des prisonniers à propos des températures insupportables dans leurs cellules. «A la suite de cet incident, il a été décidé d’installer immédiatement des ventilateurs dans les cellules», a indiqué un responsable de la prison. A Bahrein, 56 personnes ont été hospitalisées, un nombre record dans cet archipel où il fait depuis pratiquement le début de l’été près de 45 degrés. Bahrein a en outre connu vendredi ses premières pluies estivales depuis 30 ans et les premières d’un mois d’août depuis que les températures ont commencé à être enregistrées en 1902, selon le «Gulf Daily New» de Manama. Les mois de juin et juillet on été cette année les plus chauds depuis 1902, selon le journal, qui précise que la moyenne pour juillet a été de 34,8 degrés. En France, l’alerte à la pollution de l’air par l’ozone a été maintenue à Paris — où le niveau 2 a été atteint pour la deuxième journée consécutive — et dans plusieurs grandes villes de France. La canicule, l’absence de vent et, dans certains cas, la circulation automobile sont à l’origine de ce nouvel épisode de pollution qui pourrait se prolonger au début de cette semaine sans toutefois atteindre l’ampleur du mois d’août 1997, époque où, dans certaines régions, les pics de pollution avaient perduré pendant plus de deux semaines. Le ministère de l’Environnement estime qu’il n’y a cette fois nulle part de risque de dépassement du niveau 3 d’alerte, qui implique la mise en place d’une circulation alternée, selon «Le Journal du dimanche». Les Parisiens avaient expérimenté pour la première fois la circulation alternée en octobre dernier, après de fortes pressions des écologistes. Les Verts reprochaient au ministre de l’Environnement Dominique Voynet, qui est pourtant leur chef de file, son attentisme. Depuis, le gouvernement a lancé une «pastille verte» pour permettre aux véhicules les plus propres de circuler même les jours de pics de pollution et de circulation alternée. Cet autocollant gratuit doit être distribué par courrier aux propriétaires des véhicules les moins polluants du 10 juillet au 17 août, date de son entrée en vigueur. Déclenchée vendredi dans l’est et le sud de la France, l’alerte à la pollution atmosphérique s’est généralisée samedi après-midi. Le niveau 2 de la procédure a été atteint à Paris, Grenoble, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Mulhouse, Marseille et Nice, où des écologistes ont reproché au préfet d’avoir «oublié» de déclencher l’alerte. Dimanche, le niveau 2 a été à nouveau dépassé à Paris, selon le réseau de contrôle Airparif, ainsi qu’à Lyon et au nord des Bouches-du-Rhône. Des taux élevés ont été également enregistrés à Toulouse, à Nancy, près de Grenoble, et toujours à Nice. Dans la région parisienne, où la circulation est pourtant quasi nulle en raison des départs en vacances, le préfet de police, Philippe Massoni, a pris des mesures pour tenter de limiter la pollution liée au trafic. Il a ainsi demandé aux automobilistes de réduire leur vitesse de 20 km/h par rapport aux vitesses autorisées et a annoncé un renforcement des contrôles antipollution. La vitesse a été ainsi limitée à 110 km/h sur les autoroutes franciliennes, à 70 km/h sur les nationales, à 60 km/h sur le périphérique, et à 50 km/h sur les voies sur berges. Ces mesures ont été reconduites pour aujourd’hui lundi car, selon les prévisions de Météo France, «cette situation défavorable devrait se maintenir pour la journée de lundi». En Grèce enfin, tous les incendies sont désormais sans contrôle. Depuis plusieurs jours, des flammes ravageaient des dizaines de milliers d’hectares, brûlant des résidences et endommageaient des édifices. Les sept feux qui brûlaient encore samedi soir, dont quatre au Péloponnèse, sud de la Grèce, deux en Grèce centrale et un au nord du pays, tous étaient sous contrôle, a-t-on précisé auprès de la cellule de coordination des pompiers. «Mais nous veillons car les vents soufflent et on ne peut rien prévoir», a-t-on souligné.
Alerte à la canicule à Chypre — trente-cinq morts en week-end —, dans le Golfe et en Grèce, où les incendies ont finalement pu être maîtrisés, alerte aussi, mais à la pollution par l’ozone, à Paris: l’été le plus chaud depuis des décennies est surtout le plus catastrophique sur le double plan de la santé et de l’écologie (VOIR AUSSI PAGE 9). A Nicosie, le...