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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss : il appartient au gouvernement de fixer les sources de financement de l'échelle des salaires Le bureau de presse de Hariri répond : la responsabilité est commune

Le président Sélim Hoss a considéré que le gouvernement fait preuve d’arrogance en demandant au Législatif de l’aider à fixer les sources de financement de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public et a critiqué la position de l’Exécutif à l’égard des majorations décidées en commissions parlementaires. Le Bureau de presse de M. Rafic Hariri n’a pas tardé à réagir à ces propos, parlant de nouveau de responsabilité commune et reprochant à l’ancien chef du gouvernement, «les contradictions» dans ces propos. Dans une déclaration, M. Hoss a considéré qu’il est du droit de l’Exécutif de lier la mise en vigueur de la nouvelle échelle des salaires aux recettes correspondantes, tout comme il est le droit du Parlement d’exiger des propositions précises qui seraient débattues à l’Assemblée. Il a estimé que les commissions mixtes ne pouvaient pas approuver l’échelle telle qu’elle leur avait été présentée par le gouvernement «étant donné les lacunes qu’elles comportaient», avant de reprocher vivement à l’Exécutif «ses campagnes médiatiques» faisant assumer aux commissions la responsabilité du relèvement du coût de l’échelle des salaires. «Le moins qu’on puisse dire est que ce genre de langage est trompeur. La justice est la base de l’action législative et les commissions ne pouvaient pas approuver un texte injuste», a déclaré M. Hoss. Il a toutefois reconnu qu’il est indispensable d’assurer les recettes correspondantes aux nouvelles dépenses qu’entraînera la mise en vigueur de cette échelle, pour éviter une aggravation du déficit budgétaire et de la dette publique. Il n’en demeure pas que M. Hoss a considéré que le gouvernement fait preuve d’arrogance en réclamant du Parlement des propositions de sources de financement. «Cette responsabilité incombe incontestablement au gouvernement», a-t-il dit du moment qu’il a des équipes pouvant lui fournir les études et les informations nécessaires à cette fin, ce qu’un député n’a pas. M. Hoss a conclu en estimant que la tension qui marque actuellement les rapports des chefs du Parlement et du gouvernement, MM. Nabih Berry et Rafic Hariri est «artificielle pour ne pas dire provoquée», estimant qu’il «n’y aurait pas de problèmes si chaque autorité respectait les limites de ses responsabilités». Le bureau de presse du chef du gouvernement a repris à son compte ces idées, mais pour les situer dans un autre contexte, jugeant nécessaire que chaque autorité respecte les limites de ses responsabilités. Sauf qu’il considère que le Parlement est aussi responsable que le gouvernement dans la détermination de sources de financement à l’échelle des salaires. «Le fait de présenter cette échelle au Parlement et qu’elle soit examinée et modifiée en commissions, s’inscrit dans le cadre des activités normales des deux autorités exécutive et législative, prévues par la Constitution, ce qui confirme le point de vue du chef du gouvernement selon lequel il incombe aux deux autorités de déterminer les sources de financement de la nouvelle échelle des salaires». Le bureau de presse a insisté sur le point selon lequel le relèvement du coût de cette échelle en commissions de 415 milliards de livres à 835 milliards de livres est «une réalité et non pas une illusion ou le fruit d’une campagne médiatique». Dans les milieux proches du chef du Législatif, on avait rappelé mardi que la première fois où la commission parlementaire des Finances avait voté l’échelle des salaires son coût était de 330 milliards de livres. Mais le gouvernement avait retiré le texte du Parlement pour en soumettre un autre d’une valeur de 415 milliards, soit avec une augmentation de 85 milliards de livres. Le bureau de presse de M. Hariri a reproché au président Hoss «les contradictions» dans ces propos «lorsqu’il considère que le gouvernement tient un langage trompeur concernant les modifications apportées en commissions au texte de loi pour affirmer ensuite que la mise en vigueur de l’échelle des salaires avant d’assurer les sources correspondantes, aggravera le déficit». Selon les mêmes sources, le gouvernement ne demande pas au Parlement de proposer des sources de financement mais réclame «un accord entre les forces politiques représentées à la Chambre et au gouvernement pour déterminer les moyens à travers lesquels les fonds nécessaires au paiement des nouveaux traitements dans le public seront assurés». Le bureau de presse de M. Hariri a accusé «certains députés d’avoir anticipé le débat en faisant courir la rumeur de nouvelles taxes afin de dresser l’opinion publique contre le gouvernement».
Le président Sélim Hoss a considéré que le gouvernement fait preuve d’arrogance en demandant au Législatif de l’aider à fixer les sources de financement de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public et a critiqué la position de l’Exécutif à l’égard des majorations décidées en commissions parlementaires. Le Bureau de presse de M. Rafic Hariri n’a pas...