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Actualités - ANALYSE

Il ne reste plus que l'arbitrage syrien ...

Un ministre influent confirme que «le conflit Berry-Hariri atteint maintenant son paroxysme. Les communications sont coupées, leurs entourages respectifs se livrent une bataille sans précédent de fléchettes empoisonnées au curare à travers des fuites en direction des médias. Les affrontements peuvent se poursuivre sans fin, si le tuteur syrien n’y met le holà». «Toutes les médiations ont en effet échoué et n’ont même pas pu obtenir que les dégâts restent limités et qu’on observe une trêve sur le front médiatique. Donc il ne reste plus qu’à attendre l’arbitrage de Damas. Et on espère que cette fois cette intervention produise un accord clair dans lequel les deux parties s’engageraient à ne plus agir ou réagir qu’en base d’un strict respect des législations en vigueur. On espère aussi que la confrontation ne finira pas par impliquer Baabda aussi, car évidemment les deux camps s’efforcent pareillement de gagner le président Hraoui — resté neutre — à leur cause respective». Et de confirmer également que «dès la clôture de l’examen du projet de relèvement de l’échelle des salaires en commissions parlementaires, le président Berry s’est précipité au téléphone pour prier instamment le chef de l’Etat d’ouvrir une session extraordinaire, rappelant qu’un accord avait été conclu à cet effet au sein de la troïka. Pour le chef du Législatif, le jeu est clairement une question de rapports de force puisqu’il clame sur les toits que la balle est maintenant dans le camp du gouvernement et que ce dernier sera seul responsable si le barème des salaires n’est pas relevé. De plus ses partisans bombardent la presse de bobards variés sur le despotisme, le gaspillage aussi dont ils accusent M. Hariri et les haririens. Des reproches un peu étonnants, car à notre avis, note cette personnalité, M. Berry se conduit lui-même comme s’il était la Chambre à lui tout seul. Et côté gaspillage ses hommes sont assez mal inspirés d’en parler: tout d’abord dans cette affaire d’échelle, c’est bien eux qui proposent de dilapider inconsidérément les sous que l’Etat n’a pas; et ensuite, question grosses dépenses injustifiées, le Conseil du Sud qui est la poire des amalistes, n’est jamais en reste…» Et de donner raison aux haririens qui s’étonnent des attaques de M. Berry et se demandent si le chef du Législatif se considère comme un partenaire ou un adversaire du pouvoir compris dans sa globalité. «Au lieu d’aider à régler les problèmes, M. Berry prend un malin plaisir à les compliquer, à les envenimer», dit un des lieutenants du président du Conseil. «Il porte ainsi préjudice à l’Etat bien plus qu’à notre chef. C’est le pouvoir tout entier qui sera tenu pour responsable des retombées socio-économiques de l’augmentation et non le gouvernement tout seul. D’autant que lorsqu’on voudra prélever de nouvelles taxes pour financer ce relèvement salarial, le présent Cabinet ne sera plus en place. Ce sont les députés qui auront voté le texte et ce sont eux d’ailleurs qui en ont gonflé les chiffres. Ils exigent une session extraordinaire et menacent de présenter à 65 une motion pour l’imposer. Nous doutons qu’ils y arrivent. Toujours est-il qu’ils veulent nous embarquer de force sur leur propre bateau. Mais ils se trompent lourdement s’ils croient que lorsqu’il fera naufrage nous serions seuls à couler…» Toujours est-il que M. Berry s’est empressé, une fois terminés les travaux des commissions, de rappeler qu’il reste contre toute surtaxe, notamment sur l’essence et ajoutant avec une remarquable désinvolture que le gouvernement «n’a qu’à se débrouiller»… Bien entendu le président de la CGTL M. Elias Abou Rizk est du même avis, mais de sa part, c’est compréhensible. «Alors qu’on voit assez mal comment un responsable de l’Etat peut se désintéresser du problème, vital, des finances publiques» conclut le ministre haririen.
Un ministre influent confirme que «le conflit Berry-Hariri atteint maintenant son paroxysme. Les communications sont coupées, leurs entourages respectifs se livrent une bataille sans précédent de fléchettes empoisonnées au curare à travers des fuites en direction des médias. Les affrontements peuvent se poursuivre sans fin, si le tuteur syrien n’y met le holà». «Toutes...