A.El-Khalil : il incombe au gouvernement de déterminer les moyens de financement

Le député Ali el-Khalil s’est dit persuadé qu’il fallait approuver, dans la première quinzaine du mois en cours, l’échelle des salaires. «Sinon, l’échelle ne pourrait plus être approuvée au courant de cette année», a-t-il dit. Il a affirmé que les propos de certains faisant valoir qu’il incombe au Parlement de trouver les moyens de financer l’échelle des salaires est «une hérésie législative». M. el-Khalil a fait cette déclaration à l’issue d’une audience hier au palais de Baabda avec le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui. Le député de Tyr a estimé que l’approbation de l’échelle des salaires est nécessaire dans la mesure où celle-ci constitue un droit légitime pour les fonctionnaires et contribue à préserver la crédibilité des institutions de l’Etat. M. el-Khalil a par ailleurs affirmé qu’il appartient au gouvernement de déterminer le financement de cette échelle. Il doit soumettre au Parlement un projet dans ce sens qu’il revient aux députés d’approuver, d’amender ou de rejeter. «En cas de rejet, le Parlement pourrait proposer une solution de substitut. C’est une hérésie législative que de dire qu’il incombe au parlement de trouver les moyens de financer l’échelle des salaires», a-t-il dit. En réponse à une question, M. el-Khalil a déclaré avoir évoqué avec le président de la République sa proposition concernant l’instauration d’un régime présidentiel dans le pays. Dans ce cadre, il a estimé que ce régime ne peut être adopté au Liban que dans le cas où le confessionnalisme politique sera totalement aboli. Le président Hraoui s’est également entretenu avec le président de l’ordre des médecins, le Dr Ghattas Khoury, ainsi qu’avec le directeur général de la sûreté de l’Etat, le général Nabih Farhat. Il convient de signaler enfin que le chef de l’Etat a appelé au téléphone le prince héritier séoudien, l’émir Abdallah ben Abdel Aziz, ainsi que les émirs Sultane et Salmane ben Abdel Aziz pour s’enquérir de la santé du souverain wahabite.