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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Lewinsky : Clinton tente de gagner du temps

Confrontée à une pression croissante pour que Bill Clinton s’explique dans l’affaire Lewinsky, la Maison-Blanche a réaffirmé hier que le président «avait dit la vérité» et a entamé une nouvelle procédure judiciaire pour retarder le témoignage de son confident, l’avocat Bruce Lindsey. «Le président a dit la vérité sur cette affaire et continuera à le faire», a indiqué un porte-parole de la Maison-Blanche, Barry Toiv. Il a ajouté que le président allait passer «beaucoup de temps» avec son avocat privé, David Kendall, pour préparer sa déposition prévue le 17 août à la Maison-Blanche. La Maison-Blanche a également annoncé qu’elle allait faire appel devant la Cour suprême de la décision d’une Cour d’appel exigeant que Bruce Lindsey, avocat de la Maison-Blanche et confident du président, réponde à toutes les questions du grand jury (chambre de mise en accusation) en charge de l’affaire Lewinsky. Elle reste ainsi fidèle à une ligne qui lui a fait gagner du temps en contestant en justice la plupart des requêtes du procureur indépendant Kenneth Starr, qu’il s’agisse du témoignage des gardes du corps présidentiels ou de celui des proches collaborateurs de M. Clinton. Cette nouvelle procédure pourrait retarder de plusieurs semaines le témoignage de M. Lindsey. Le FBI a continué hier les examens, apparemment d’ADN, sur une robe de soirée de Monica Lewinsky, sans vouloir préciser quand ils pourraient être terminés ni quand les résultats seraient transmis à Starr. Cela pourrait prendre plusieurs semaines. Cette robe pourrait devenir une pièce à conviction contre Bill Clinton, l’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche ayant affirmé qu’elle était tachée de sperme présidentiel. L’avocat de Linda Tripp, Anthony Zaccagnini, a indiqué que Monica Lewinsky l’avait montrée à trois reprises à sa cliente et que cette robe était l’un des sujets sur lesquels avaient porté les questions du grand jury à cette ancienne amie de Mlle Lewinsky. Invité à la confession Monica Lewinsky, 25 ans, qui a obtenu une immunité totale, continue à préparer son témoignage devant le grand jury fédéral, qui pourrait commencer en fin de semaine ou la semaine prochaine. Les 23 grands jurés populaires se réunissent habituellement le mardi et le jeudi. Depuis que Bill Clinton a affirmé vendredi qu’il allait répondre «complètement et sincèrement» aux questions des procureurs et, éventuellement, des jurés populaires le 17 août, la pression n’a cessé de monter pour qu’il s’explique, quitte à reconnaître avoirmenti en janvier, lorsqu’il avait nié sous serment une liaison avec Monica Lewinsky. Le républicain Orrin Hatch, président de la commission judiciaire du Sénat, a ainsi conseillé dimanche à M. Clinton de «se confesser devant les Américains». S’il a menti, «il lui faudra vraiment aller de l’avant et le dire», a-t-il ajouté, en estimant que s’il le disait «de la façon qui convient», M. Clinton avait «une bonne chance de survivre». L’ancien conseiller à la présidence George Stephanopoulos estime lui que M. Clinton est confronté à «la décision politique la plus importante de sa vie». «S’il a maquillé la vérité, il est temps d’amender ses propos. S’il a menti, il devrait tout dire, présenter des excuses et croiser les doigts», estime-t-il dans l’hebdomadaire «Newsweek». «Les démocrates pensent que la meilleure chose à faire pour lui est de raconter son histoire et les gens lui pardonneront», a-t-il également indiqué sur ABC. Le représentant démocrate du Massachusetts, Barney Frank, a estimé sur CBS que le président devrait «à un moment» s’adresser au peuple américain. «Nous apprécions toujours les conseils», leur a répondu hier le porte-parole de la Maison-Blanche. Mais, forte des sondages qui montrent un président toujours à plus de 60% d’opinions favorables, elle ne semble pour l’instant pas disposée à les suivre.(AFP, Reuters)
Confrontée à une pression croissante pour que Bill Clinton s’explique dans l’affaire Lewinsky, la Maison-Blanche a réaffirmé hier que le président «avait dit la vérité» et a entamé une nouvelle procédure judiciaire pour retarder le témoignage de son confident, l’avocat Bruce Lindsey. «Le président a dit la vérité sur cette affaire et continuera à le faire», a...