Joumblatt appelle à une marche verte sur la caisse des déplacés (photo)

Le ministre chargé des populations déplacées Walid Joumblatt a appelé hier à une «marche verte» (marche pacifique) sur la Caisse des déplacés et souligné qu’il n’y avait pas d’autres solutions pour indemniser les déplacés depuis que, selon lui, son ministère lui a été «volé». M. Joumblatt a tenu ces propos lors d’une cérémonie de pose de la première pierre pour la reconstruction de l’église du village de Kfarnabrakh, dans le Chouf. La cérémonie s’est déroulée en présence notamment du ministre d’Etat Elias Hanna, du chef du Parti national libéral Dory Chamoun, des députés Marwan Hamadé, Nabil Boustany, Zaher el-Khatib et Georges Dib Nehmé et de personnalités religieuses. «Il est vrai que de nombreux problèmes ont entravé» le processus de retour des populations déplacées, a admis M. Joumblatt dans une allocution, mais ces problèmes ne sont, selon lui, ni politiques ni de sécurité. «Il s’agit de problèmes matériels et je ne voudrais pas entrer dans une polémique à ce sujet», a-t-il dit. «Maintenant que je suis devenu un ministre sans ministère et puisque la Caisse (des déplacés) est toujours là, il faudrait organiser une marche verte sur la Caisse afin que les intéressés y récupèrent leurs droits. On m’a volé mon ministère à la suite de circonstances bien déterminées, alors marchez sur la Caisse, il n’y a pas d’autre solution», a ajouté le chef druze. L’expression «marche verte» a été utilisée pour la première fois par le numéro un libyen Moammar Kadhafi dans les années soixante-dix. Le colonel Kadhafi avait à l’époque organisé une marche de plusieurs milliers de civils libyens sur la frontière égyptienne dans le but d’abolir cette frontière et de proclamer l’unité entre la Libye et l’Egypte. Comme les nombreuses autres tentatives de M. Kadhafi d’unifier son pays avec d’autres pays arabes, celle-ci avait échoué.