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Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue de paix : les palestiniens réclament des idées nouvelles

Le dialogue palestino-israélien reprend aujourd’hui à Jérusalem dans un climat de méfiance. Les Palestiniens ont averti hier qu’il s’agirait là du round de la dernière chance et que si aucune idée nouvelle n’était avancée par l’autre partie, ils mettraient un terme aux contacts. Jugeant que jusqu’à présent, les entretiens avaient été «une perte de temps», ils ont exprimé l’espoir que Washington exercera «de réelles pressions» sur l’Etat hébreu. «La réunion de demain (aujourd’hui lundi) sera décisive», a affirmé M. Nabil Abou-Roudeina, conseiller de Yasser Arafat. La veille déjà, le président de l’Autorité palestinienne avait déclaré que le processus de paix était toujours bloqué et que les contacts seraient interrompus si aucun progrès n’était réalisé dans les jours à venir. «Je suis désolé d’avoir à dire que tout est toujours gelé», a dit Yasser Arafat, de retour à Gaza après une tournée diplomatique de cinq jours en Autriche, au Maroc et en Turquie. Le négociateur palestinien Nabil Chaath a déclaré de son côté que si les Israéliens n’acceptaient pas dans les prochains jours le plan de retrait militaire de Cisjordanie exposé par Washington, les négociations directes entre les deux parties seraient interrompues. Le plan conçu par la diplomatie américaine prévoit un retrait militaire israélien de 13,1% des territoires en Cisjordanie, alors que le gouvernement Netanyahu parle de 9%. «Résultat nul» Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire à Gaza, le Cabinet palestinien a jugé que «les rencontres durant les deux semaines écoulées ont été une perte de temps». «Les négociateurs israéliens n’ont pas présenté de nouvelles idées d’une quelconque valeur ni de cartes concernant leur redéploiement militaire (en Cisjordanie). Il est clair qu’ils ne disposaient pas de mandat pour discuter sérieusement et parvenir à un accord», a poursuivi le texte. «Lorsque le gouvernement israélien demande une reprise des négociations en affirmant vouloir présenter de nouvelles idées créatives, ce n’est rien d’autre qu’une manœuvre pour éclipser l’initiative américaine», a-t-il poursuivi. Le Cabinet palestinien a par ailleurs souligné ses sentiments croissants de dépit et de frustration concernant la médiation des Américains dans le processus de paix. «Malheureusement, les manœuvres et les petits jeux (d’Israël) trouvent une oreille attentive dans certains milieux de l’administration américaine», a regretté le communiqué. Selon lui, le gouvernement israélien portera la responsabilité «d’avoir détruit et tué le processus de paix». Mais d’un autre côté, le ministre de la Coopération internationale Nabil Chaath a appelé à une nouvelle intervention américaine, déclarant: «Nous espérons que les Etats-Unis exerceront de réelles pressions sur Israël». M. Chaath a tenu à mettre Israël en garde: «S’ils (les Israéliens) ne présentent pas de nouvelles propositions conformes à l’initiative américaine, nous nous en remettrons à Mme Madeleine Albright (le secrétaire d’Etat américain) et à l’administration américaine», a-t-il dit. Selon lui, l’Administration américaine aurait alors l’obligation de contraindre «Israël à respecter ses engagements». Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, les négociations se sont soldées par «un résultat nul» et «il est clair qu’ils (les Israéliens) ont décidé de gagner du temps». Selon le chef de la diplomatie égyptienne, «l’Etat hébreu ignore l’initiative américaine et insiste sur de nouvelles conditions». M. Moussa a indiqué que l’Egypte poursuivait ses contacts avec toutes les parties au niveau international «pour se mettre d’accord sur tous les détails du projet franco-égyptien» de conférence internationale qui regrouperait les pays déterminés à sauver la paix au Proche-Orient. M. Moussa et son homologue français Hubert Védrine avaient annoncé mardi la création d’un groupe de travail franco-égyptien pour mettre ce projet au point.
Le dialogue palestino-israélien reprend aujourd’hui à Jérusalem dans un climat de méfiance. Les Palestiniens ont averti hier qu’il s’agirait là du round de la dernière chance et que si aucune idée nouvelle n’était avancée par l’autre partie, ils mettraient un terme aux contacts. Jugeant que jusqu’à présent, les entretiens avaient été «une perte de temps»,...