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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet possible libano-syrien dans les 48 heures avec en filigrane l'échéance présidentielle Berry et Hariri s'affronteront cette semaine encore sur les surtaxes

La fête de l’armée, célébrée samedi dans toutes les régions libanaises (VOIR PAGE 3), a mis une sourdine au climat de fronde qui a marqué ces dix derniers jours la scène politique locale. Il n’empêche que l’actualité politique reste fixée en ce début de semaine sur la brouille entre les chefs du Parlement et du gouvernement, MM. Nabih Berry et Rafic Hariri, ainsi que sur les répercussions qu’elle pourrait avoir sur une série de dossiers dits chauds. Citons-en un qui intéresse particulièrement la population: les sources de financement de la nouvelle échelle des salaires dans le public qui vont être examinées après-demain mercredi en Conseil des ministres et qui constituent une pomme de discorde supplémentaire entre les deux responsables. Le chef du gouvernement et son ministre d’Etat aux Finances sont favorables aux taxes susceptibles de remplir rapidement les caisses de l’Etat, notamment une surtaxe sur l’essence, à laquelle le président de la Chambre est formellement opposé. Autre sujet de querelle potentiel: l’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre, sans laquelle le Parlement ne pourra pas voter la nouvelle échelle de salaires — et honorer donc un engagement qu’il avait pris durant la dernière réunion parlementaire, au printemps dernier — ou, le cas échéant, amender l’article 49 de la Constitution de manière à ouvrir la voie à l’élection d’un fonctionnaire de première catégorie, en l’occurrence le commandant en chef de l’armée, à la première magistrature de l’Etat, ou à proroger le mandat du chef de l’Etat. Rappelons que M. Berry avait annoncé la semaine dernière qu’il était prêt à imposer à l’Exécutif l’ouverture d’une session extraordinaire parlementaire en faisant signer à 63 députés une pétition en ce sens. Jusqu’à hier soir, il n’était toujours pas confirmé si l’Exécutif allait en prendre l’initiative. L’imminence d’une réconciliation, ou du moins d’une trêve entre MM. Berry et Hariri, que le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, avait tenté d’obtenir la semaine dernière, n’a pas non plus pu être confirmée, sans compter que les informations distillées dans les milieux proches des deux responsables ont alimenté la confusion qui règne sur ce plan. De sources proches du chef du Législatif, on a annoncé pour aujourd’hui une réunion de franche explication entre MM. Berry et Hariri, à Bloudane, en Syrie, en présence du vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam. Cette information a toutefois été démentie dans les milieux proches du chef du gouvernement, qui ont par contre annoncé qu’un sommet libano-syrien est prévu pour aujourd’hui ou demain, à Damas, entre les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad, et que c’est M. Hariri qui prendra ensuite, seul, le chemin de Damas pour un entretien, prévu dans le courant de la semaine, avec le vice-président syrien. De mêmes sources, on a indiqué que les dirigeants syriens ne veulent pas se mêler du conflit entre les chefs du Parlement et du gouvernement, mais qu’ils leur ont conseillé de mettre une sourdine à leurs différends. Les Syriens ne veulent pas se mêler d’un conflit, avec en filigrane l’échéance présidentielle, d’autant qu’ils considèrent qu’il est prématuré de soulever cette question à l’heure actuelle. Le sommet libano-syrien doit porter sur l’échéance présidentielle, ainsi que sur les résultats des deux visites effectuées à la mi-juillet par le président Assad à Paris et au Caire, notamment sur le projet d’initiative franco-égyptienne en direction des pays qui veulent sauver la paix. La tenue de ce sommet a été annoncée il y a quelque temps, au terme de la visite du président syrien à Paris, sans qu’aucune date ne soit toutefois fixée. Des sources proches de la présidence de la République ont toutefois souligné hier soir que la date du sommet n’a toujours pas été fixée, excluant ainsi une visite du président Hraoui dans les prochaines 24 heures à Damas. Les trois pôles du pouvoir auraient pu se retrouver samedi à l’occasion de la fête de l’armée, pour la cérémonie marquant la promotion des élèves officiers. Mais cette année, la troupe a dérogé à son habitude et n’a pas organisé de cérémonie centrale à Yarzé, en l’absence d’une promotion d’un nouveau groupe d’officiers, a-t-on appris de sources militaires. Il n’en demeure pas moins que les trois pôles du pouvoir ont rendu chacun un vibrant hommage à la troupe, mettant ainsi de côté leurs différends, le temps d’une célébration.
La fête de l’armée, célébrée samedi dans toutes les régions libanaises (VOIR PAGE 3), a mis une sourdine au climat de fronde qui a marqué ces dix derniers jours la scène politique locale. Il n’empêche que l’actualité politique reste fixée en ce début de semaine sur la brouille entre les chefs du Parlement et du gouvernement, MM. Nabih Berry et Rafic Hariri, ainsi que...