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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad demande la fin des ingérences US

Bagdad a affirmé vendredi ne plus admettre la poursuite des «ingérences» américaines dans ses affaires et a dénoncé le comportement du chef américain d’une équipe de la Commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM), une accusation rejetée aussitôt comme «sans fondement» par la commission. «L’Irak n’est pas une colonie, ni un pays sous mandat et il n’est pas du droit des Etats-Unis ou d’un autre pays de s’ingérer dans ses affaires intérieures», écrit le quotidien «as-Saoura», organe du parti Baas au pouvoir, déplorant «le silence du Conseil de Sécurité face aux multiples agressions américaines». Pour le journal, «les comités du Congrès, les fonctionnaires du département d’Etat, les conseillers pour la sécurité, la presse (...) sont continuellement mobilisés pour porter atteinte à l’Irak». «L’Irak dispose maintenant de tous les documents et preuves qui lui permettent de porter plainte contre les Etats-Unis devant le Conseil, qu’il appelle à assumer ses responsabilités et à dénoncer ces pratiques», souligne le journal. En outre, l’Irak a protesté contre le comportement du chef américain d’une équipe de la Commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM), qu’il a accusé d’avoir mené des «activités d’espionnage», a rapporté l’agence officielle INA. L’Irak a «vivement protesté contre les activités d’espionnage menées par l’Américain Gayson Gilbert, chef d’une équipe de l’UNSCOM, qui avait pris clandestinement des photos d’un train qui transportait des équipements militaires, alors que son équipe était en mission le 28 juillet» dans la banlieue de Bagdad, a indiqué l’agence. «L’expert américain a dû par la suite détruire le film, après la protestation des Irakiens escortant l’équipe de l’UNSCOM qui lui ont signifié que son acte était de l’espionnage», selon l’agence. Cet incident intervient deux jours avant une nouvelle mission à Bagdad du chef de l’UNSCOM, Richard Butler, pour discuter du dossier de désarmement. L’UNSCOM a dénoncé cette «allégation sans fondement». Son porte-parole Ewen Buchanan a déclaré que M. Gilbert avait lui-même proposé de détruire la pellicule et que les accusations irakiennes constituaient «un acte malveillant». M. Buchanan a précisé que M. Gilbert avait pris son appareil dans le but de photographier les travaux de dragage menés par l’équipe de plongeurs à la recherche de restes de missiles irakiens. L’UNSCOM cherche, en effet, à faire le décompte des missiles détruits par les Irakiens. M. Gilbert a offert de donner le film aux Irakiens pour faciliter une coopération détendue avec ces derniers, après avoir appris qu’il n’avait pas le droit de prendre des photos du train, a ajouté M. Buchanan.
Bagdad a affirmé vendredi ne plus admettre la poursuite des «ingérences» américaines dans ses affaires et a dénoncé le comportement du chef américain d’une équipe de la Commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM), une accusation rejetée aussitôt comme «sans fondement» par la commission. «L’Irak n’est pas une colonie, ni un pays sous mandat...