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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le comité des droits de l'homme de l'ONU condamne les pratiques israéliennes au Liban-sud et dans la Békaa ouest

Le comité des droits de l’homme de l’ONU a invité Israël à appliquer le pacte sur les droits civils et politiques dans les territoires palestiniens qu’il occupe ainsi que dans les zones du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest «où il exerce un contrôle effectif». Le comité, un groupe de 18 experts indépendants, rendait ses conclusions et recommandations quant au respect par Israël du pacte international relatif aux droits civils et politiques dont ce pays est signataire, à partir d’un rapport du gouvernement israélien et de questions des experts à une délégation israélienne. Dans ses observations, le comité «note l’admission par la délégation de l’Etat partie, que les méthodes consistant à menotter, cagouler, secouer et priver de sommeil ont été utilisées et continuent de l’être en tant que technique d’interrogatoire, seules ou en combinaison». Le comité reconnaît «les préoccupations sécuritaires de l’Etat partie, les fréquentes attaques contre la population civile, les problèmes liés à son occupation de territoires et le fait que l’Etat partie est officiellement en guerre avec des Etats voisins». Mais il appelle Israël à «cesser d’utiliser les méthodes susdites», en soulignant que l’article 7 du pacte constitue «une interdiction, ne souffrant pas de dérogation, de la torture et de toutes les formes de traitement ou punition cruels, inhumains ou dégradants». Le comité invite Israël à contrôler rigoureusement l’emploi par les forces de sécurité, contre des manifestants dans les territoires occupés, de balles enrobées de caoutchouc «qui, rapporte-t-on, ont tué un grand nombre de Palestiniens, y compris des enfants». Il se déclare préoccupé par la détention administrative pour raisons de sécurité, même si le nombre a diminué, «des personnes (qui) peuvent être détenues pour des périodes longues et apparemment indéfinies, sans jugement», certaines, dit-il, pour servir de «monnaie d’échange» contre des prisonniers israéliens ou des corps de soldats israéliens tués. Parmi les motifs de préoccupation du comité figurent encore «des attitudes sociales discriminatoires, profondément enracinées, des pratiques et des lois contre les Arabes israéliens qui ont résulté en un niveau de vie plus bas comparé à celui des Israéliens juifs». Le comité se déclare «préoccupé que les Palestiniens dans les territoires occupés, qui demeurent sous le contrôle des forces de sécurité israéliennes, ne jouissent pas des mêmes droits et libertés que les colons juifs» et il «déplore la démolition de maisons arabes en tant que méthode de punition». Il «note qu’il n’existe pas de plan d’action clair visant la situation du groupe le plus défavorisé de femmes, à savoir celles qui appartiennent à la minorité arabe». «C’est une condamnation de la loi et de la pratique sur ce point-là, le mot n’est pas trop fort, moi je l’emploie», même si le comité ne l’emploie pas dans ses conclusions écrites «parce que c’est contraire à son vocabulaire», a commenté devant la presse Mme Christine Chavet, présidente du comité. «C’est complètement condamné et n’essayez pas de dire qu’il y a une condamnation moins forte que celle du comité contre la torture» en arguant de questions de vocabulaire, a-t-elle ajouté. Dans un communiqué, la mission d’Israël auprès de l’ONU à Genève a souligné le «dialogue franc et constructif» mené avec le comité et la reconnaissance par celui-ci de la situation créée pour Israël par le terrorisme et l’état de guerre avec certains voisins. «De là surgissent des dilemmes cruels lorsqu’on essaie de contre-balancer certaines dispositions du pacte avec la responsabilité première d’un gouvernement: la protection des vies de ses citoyens», déclare la mission israélienne. Israël continue d’estimer que le pacte sur les droits civils et politiques ne s’applique pas aux territoires, ajoute la déclaration.
Le comité des droits de l’homme de l’ONU a invité Israël à appliquer le pacte sur les droits civils et politiques dans les territoires palestiniens qu’il occupe ainsi que dans les zones du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest «où il exerce un contrôle effectif». Le comité, un groupe de 18 experts indépendants, rendait ses conclusions et recommandations quant au respect par...