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Actualités - CHRONOLOGIE

Les palestiniens rejettent tout sommet Arafat-Netanyahu avant l'application de l'accord sur les retraits

Les Palestiniens ont écarté hier l’éventualité d’une rencontre au sommet entre le président Yasser Arafat et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu demandée par ce dernier pour débloquer le processus de paix. Le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath, a accusé M. Netanyahu, qui effectue une tournée en Europe, de faire cette proposition dans le seul but d’esquiver des pressions européennes. «M. Arafat n’a pas d’objection de principe à cette rencontre, mais il se trouve que de telles rencontres n’ont pas apporté de fruits depuis l’arrivée au pouvoir de M. Netanyahu en mai 1996», a déclaré M. Chaath. Selon lui, M. Netanyahu devrait préalablement prendre des engagements spécifiques sur un retrait des troupes israéliennes en Cisjordanie, conformément aux accords d’autonomie. «Tout ce qu’il a à faire, c’est de dire qu’il est tenu d’appliquer l’accord de Hébron, et il pourra ensuite rencontrer M. Arafat», a affirmé M. Chaath. L’accord prévoyait un retrait de l’armée israélienne en Cisjordanie en trois étapes et son redéploiement dans des zones militaires spécifiées. M. Netanyahu a appelé une nouvelle fois samedi à un sommet avec M. Arafat pour mettre au point les conditions d’un retrait militaire israélien en Cisjordanie, différé depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une relance du processus de paix bloqué depuis un an. Un «plan» Netanyahu Selon la presse israélienne, cette proposition fait partie d’un plan élaboré par M. Netanyahu pendant sa tournée dans plusieurs pays européens qui lui reprochent d’avoir bloqué le processus de paix. Israéliens et Palestiniens termineraient d’abord leurs discussions sur la mise en service d’un aéroport palestinien dans la bande de Gaza et d’une zone industrielle israélo-palestinienne. Une seconde étape prévoirait un retrait militaire unique d’une ampleur indéterminée en Cisjordanie, qui serait lié à l’application parallèle par les Palestiniens de leurs engagements, notamment dans le domaine de la lutte contre les intégristes armés hostiles au compromis avec Israël. Puis, MM. Netanyahu et Arafat signeraient des accords en ce sens sous l’égide des Etats-Unis. Dans la foulée, les négociations multilatérales seraient relancées, notamment sur la coopération économique régionale, le partage des ressources en eau et le retour des réfugiés palestiniens. Au bout du compte, Israéliens et Palestiniens aborderaient la phase finale du processus de paix qui concerne les dossiers épineux des frontières, le statut de l’entité palestinienne, ainsi que le sort de Jérusalem, des colonies israéliennes et des Palestiniens déplacés durant la guerre de juin 1967. M. Chaath a qualifié ce plan d’«opération médiatique». La presse israélienne soulignait, pour sa part, que ce plan n’offrait rien de nouveau et tendait avant tout à contrer un projet annoncé la semaine dernière par le secrétaire au Foreign Office britannique, M. Robin Cook.
Les Palestiniens ont écarté hier l’éventualité d’une rencontre au sommet entre le président Yasser Arafat et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu demandée par ce dernier pour débloquer le processus de paix. Le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath, a accusé M. Netanyahu, qui effectue une tournée en Europe, de faire cette...