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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri rencontre les anciens chefs de gouvernement La CGTL se plaint d'avoir été écartée des concertations et menace de se radicaliser (photos)

Le premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses concertations destinées à dégager un consensus politique sur les moyens de financer les projets sociaux et économiques prioritaires. Il s’est entretenu à cet égard successivement avec trois anciens chefs de gouvernement, Rachid Solh, Chafic Wazzan et Amine Hafez, ainsi qu’avec des députés du Liban- Nord. Au huitième jour de ces concertations, un acteur social censé être l’un des plus actifs du pays, c’est-à-dire la CGTL, s’est plaint d’avoir été oubliée et a menacé de «se radicaliser». Un communiqué de la centrale syndicale présidée par Ghanim Zoghbi indique que la CGTL «suit de près les concertations du premier ministre avec les représentants de la société civile sur les problèmes économiques et sociaux et s’étonne de se voir écartée de ces réunions vis-à-vis desquelles elle se considère directement concernée». «Le chef du gouvernement devrait faire attention aux dangers découlant de cette attitude d’oubli délibéré, et devrait savoir que la CGTL se trouve au cœur de la vie économique et sociale, et que toutes les questions relatives à la dette publique, au financement des projets et à la politique fiscale la touchent directement, de sorte qu’il n’est pas permis de la négliger sous peine de pousser les responsables de la centrale à prendre des positions radicales», poursuit le texte, tout en réaffirmant ses positions sur les principales questions de l’heure. Au Sérail, M. Rachid Solh, premier à être reçu par M. Hariri, a déclaré à sa sortie avoir dit au premier ministre que «la situation économoique et sociale au Liban est devenue insupportable» et que «la vie au Liban est devenue l’une des plus chères au monde». «La poursuite de la crise économique est un danger pour ce pays», a ajouté M. Solh, se disant préoccupé par la chute du niveau de vie des classes moyennes, «nécessaires pour que le Liban demeure le pays de la liberté». Rappelant qu’il avait lui-même, lorsqu’il était premier ministre en 1992, soumis au Parlement un projet de loi sur la régularisation des constructions illégales sur le littoral, il a indiqué que ce projet, actuellement l’un des plus sérieusement envisagés pour renflouer le Trésor, rapporterait 500 millions de dollars à l’Etat et devrait être adopté «le plus tôt possible». Pour sa part, M. Wazzan a estimé que le Liban traversait actuellement une période où les concertations généralisées sont nécessaires et où il faudrait dépasser le clivage entre partisans (du chef du gouvernement) et opposants. «Tout le monde est responsable. Tous les hommes politiques ont aujourd’hui le devoir de contribuer à sauver le navire en avançant des idées, quoi qu’il leur en coûte», a-t-il dit, sans pourtant faire état de propositions précises. De son côté, M. Amine Hafez a fait part de son hostilité à toute augmentation du volume de la dette publique et a estimé que la réforme administrative était «primordiale». Les députés du Nord M. Hariri a reçu par la suite les députés Abdellatif Kabbara (Tripoli) et Talal Merhabi (Akkar). M. Kabbara a insisté sur la nécessité «de donner la priorité aux régions déshéritées du Liban-Nord dans les projets de développement» et s’est déclaré hostile à tout impôt ou taxe supplémentaire. M. Merhabi a défendu les mêmes positions, soulignant qu’il y avait toujours des régions dans le nord où l’eau potable n’arrive pas. Un autre député du Akkar, Wajih Baarini, reçu ultérieurement par le chef du gouvernement, a lui aussi présenté les mêmes revendications. Enfin, M. Hariri a rencontré une délégation de la Jamaa islamiya, comprenant notamment le député (toujours du Akkar) Khaled Daher. Ce dernier a indiqué avoir proposé que le gouvernement recouvre le monopole du marché pétrolier, ce qui lui assurerait, selon lui, une rentrée annuelle de 300 millions de dollars.
Le premier ministre Rafic Hariri a poursuivi hier ses concertations destinées à dégager un consensus politique sur les moyens de financer les projets sociaux et économiques prioritaires. Il s’est entretenu à cet égard successivement avec trois anciens chefs de gouvernement, Rachid Solh, Chafic Wazzan et Amine Hafez, ainsi qu’avec des députés du Liban- Nord. Au huitième...