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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'approche des législatives partielles la fièvre politique monte en Iran (photo)

La fièvre politique est brusquement montée en Iran, au surlendemain de violents heurts à l’université de Téhéran, à l’approche d’élections législatives partielles prévues le 13 mars. Le ministre de l’Intérieur a mis en garde les «fauteurs de troubles» intégristes qui s’en étaient pris alors à une manifestation favorable au président Mohammad Khatami. «Grâce aux films disponibles, le ministère de l’Intérieur a identifié ceux qui ont été à l’origine de ces heurts et ils vont être remis à la justice», a déclaré M. Abdallah Nouri, lui-même proche de M. Khatami. Des activistes d’un groupe intégriste se présentant comme «l’Association du Hezbollah» s’en sont pris à plusieurs milliers d’étudiants qui manifestaient sur le campus de l’université. Quatre personnes au moins ont été blessées, et la police a procédé à plusieurs dizaines d’interpellations. «Si la justice et la police poursuivent les fauteurs de troubles, personne n’osera à l’avenir perturber un rassemblement», a estimé le porte-parole du gouvernement, Ayatollah Mohadjerani, cité mercredi par la presse. Les étudiants entendaient protester contre le rejet de plusieurs candidatures de personnalités de gauche favorables au président Khatami, lors des législatives partielles du 13 mars. Le ministre de l’Intérieur les a défendus en soulignant que cette manifestation avait été autorisée, et en critiquant le principe de la «présélection» des candidats par le Conseil de surveillance, organe dominé par les conservateurs. Ces heurts confirment une nouvelle fois l’escalade entre les trois factions: radicale, modérée et conservatrice, qui se déchirent au sein du régime islamique iranien. Les activistes intégristes ont été condamnés par la presse radicale et modérée — les deux factions qui soutiennent M. Khatami —, le gouvernement ainsi que par plusieurs députés. Pour la presse proche des conservateurs en revanche, la manifestation étudiante de lundi était un prétexte pour remettre en cause les instances constitutionnelles du régime. Selon la liste définitive des candidats publiée par le Conseil de surveillance, sur les 229 candidats enregistrés, 118 postulants ont été déclarés «éligibles» pour les cinq sièges en lice, et la candidature de plusieurs personnalités de la gauche radicale a été rejetée. Parmi ces rejets, celui de la candidature de Behzad Nabavi, un ex-ministre de l’Industrie lourde, très actif ces derniers mois pour dénoncer l’emprise des conservateurs sur le régime et réclamer davantage de pouvoirs pour M. Khatami. Malgré le faible nombre de sièges en jeu — 5 sur les 270 du «Majlis» — l’élection du 13 mars constitue un test important pour les différentes factions. Le Parlement actuel, dirigé par le conservateur Ali Akbar Nategh-Nouri, a été élu en mars 1996 et la faction conservatrice entend à tout prix garder cette place forte. Les factions rivales comptent pour leur part sur la dynamique du raz-de-marée électoral en faveur du président Khatami, élu par 69% des voix l’an dernier, pour desserrer l’emprise des conservateurs.
La fièvre politique est brusquement montée en Iran, au surlendemain de violents heurts à l’université de Téhéran, à l’approche d’élections législatives partielles prévues le 13 mars. Le ministre de l’Intérieur a mis en garde les «fauteurs de troubles» intégristes qui s’en étaient pris alors à une manifestation favorable au président Mohammad Khatami. ...